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Les Chroniques d'Olivier Nottale

Un nouveau voile sur la Perse

today26/09/2022

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Après la mort de Mahsa Amini en Iran, « ce sont des femmes qui sont sur le devant des manifestations, c’est inédit »nLa mort de la jeune femme après son arrestation par la police des mœurs, si cela existe encore, a provoqué des manifestations de colère. nUne histoire tirée par les cheveux, si j’ose dire. la presse du pays évoque un projet de reconnaissance faciale imaginé par le gouvernement pour punir les femmes ne portant pas correctement le voile. Des caméras de vidéosurveillance seraient installées sur la voie publique et dans le métro afin d’identifier les personnes dont les cheveux dépassent du hijab. Et donc dans le cas de Mahsa Amini peine de mort !nLa professeure de sociologie Adazeh Kian décrypte la situation actuelle dans un entretien avec le journaliste Julien Lemaignen paru dans le quotidien Le Monde daté du 21 septembre.n n« Mort à la République islamique ! » L’Iran est en proie à la colère des manifestants depuis la mort, le 16 septembre, de Mahsa Amini, 22 ans, tombée dans le coma après avoir été arrêtée trois jours plus tôt et détenue par la police des mœurs au motif qu’elle portait des vêtements « inappropriés ». Des militants ainsi que sa famille ont jugé sa mort « suspecte », mais la police de Téhéran a affirmé qu’il n’y avait « pas eu de contact physique » entre les policiers et la victime.n nAprès une première manifestation samedi à Saqqez (nord-ouest), la ville natale de la jeune femme kurde, environ 500 personnes se sont rassemblées pour protester dimanche soir à Sanandaj, capitale de la province iranienne du Kurdistan. La contestation a gagné Téhéran lundi, et une quarantaine de cités dans la nuit de mardi à mercredi. nAzadeh Kian, professeure de sociologie à l’université Paris-Cité, estime que l’élection à la présidence d’Ebrahim Raïssi, en juin 2021, a renforcé l’oppression des Iraniennes. Pour la directrice du Centre d’enseignement, de documentation et de recherches pour les études féministes (Cedref), spécialiste des questions de genre et d’action politique en Iran, les manifestations qui visent le pouvoir depuis 2017 l’ont fragilisé, « mais cela ne suffit pas pour espérer sa chute ».nLe caractère inédit, c’est que ce sont des femmes qui sont sur le devant de la scène contestataire. Avant, ce n’était pas le cas, ou pas autant. Et beaucoup de jeunes hommes soutiennent, de plus en plus, les jeunes femmes qui manifestent pour leurs droits.nOn constate un renforcement des politiques publiques à l’encontre des femmes. Ebrahim Raïssi a donné carte blanche à la police des mœurs, sous l’autorité du Guide suprême, Ali Khamenei, qui a dit qu’il fallait faire respecter l’obligation du port du voile.nCes politiques visent à ce que les femmes restent à la maison : on n’embauche d’ailleurs plus de femmes, sauf dans les métiers désignés comme « féminins », tels que l’enseignement ou certaines spécialités médicales, comme la gynécologie. Dans les autres emplois, on leur dit de partir à la retraite, ou elles perdent leur poste…nnnnn(à suivre…)Lundi 26 septembre 2022 – 10h20 / 17h05nnnnnO.Nottalen« 


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