Le quinoa, des bobos aux incas Divergence
Le quinoa, autrefois inconnu en Europe, est devenu depuis quelques années tendance. On le considère comme un aliment sain et équitable. Derrière cette image, se cachent bien des paradoxes.nQui sait que la première région exportatrice de quinoa dans le monde est une petite zone semi-désertique du sud de l’Altiplano bolivien ? Comment le quinoa peut-il y être produite en grande quantité ?nComment cette région marginale s’est-elle insérée dans un circuit mondialisé ? Quelles conséquences ce boom inattendu a-t-il eu sur la société locale ?nDonnées archéologiques et études contemporaines nous permettront de retracer cette histoire exceptionnelle et de questionner son futur.nnnnnAprès des études d’agronomie à Montpellier, le Dr Richard Joffre s’est spécialisé en écologie et est rentré au CNRS en 1988. Il effectue ses recherches au sein du Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive de Montpellier qu’il a dirigé de 2014 à 2019. Ses travaux portent sur la compréhension du fonctionnement des écosystèmes terrestres en terme de flux de matière (eau, carbone, nutriments…). Depuis plus de vingt ans, il s’est intéressé à la réponse des écosystèmes forestiers méditerranéens aux changements climatiques. Initialement centrées sur les écosystèmes méditerranéens, ses activités ont été élargies à d’autres écosystèmes qui subissent de très fortes contraintes. En 2007-2008, il a vécu et travaillé en Bolivie sur l’impact du boom du quinoa sur le fonctionnement des écosystèmes et des sociétés andines au sein d’un programme pluridisciplinaire alliant sciences humaines et sciences de l’environnement. Depuis cette date, et en collaboration avec des archéologues et anthropologues, il a élargi son champ de recherche à l’étude des sociétés andines préhispaniques.nnnnnDiffusion en direct du Centre Rabelais de Montpellier, mercredi 4 décembre 2019 – 20h00nRediffusion samedi 7 décembre 2019 – 14h00nnnnn »