
Attention, Mesdames et Messieurs, le « Retailleau » nouveau est arrivé, il gonfle les muscles encore plus ! Divergence
Le parti Les Républicains s’offre à Bruno Retailleau pour remettre la droite sur la carte.
C’est écrit par Ilyes Ramdani journaliste pour Médiapart, mais il n’est pas le seul a en parler.
Largement élu face à Laurent Wauquiez (74 %), le ministre de l’intérieur est désormais le leader incontesté de son camp, avec une mission simple : lui redonner une chance de remporter l’élection présidentielle. À moins que LR ne soit condamné au statut de force d’appoint, pour le centre-droit ou pour l’extrême droite ?
Sur le fond, le résultat ne dit pas grand-chose de ce que pense la base militante de LR, tant les deux candidats partageaient le même discours, la même dureté sur l’immigration et la sécurité, les mêmes accents libéraux sur le plan économique et les mêmes diatribes contre la gauche et le « wokisme » expression fourre-tout à la Donald TRUMP.
Mais plus qu’une ligne politique, c’est une chance de gagner qu’ont choisie dimanche les militant·es LR
Le ministre de l’intérieur aura les coudées franches pour incarner son camp tant sa victoire est large..
Pour Laurent Wauquiez, en revanche, ce score prend l’apparence de l’humiliation.
Le voilà cantonné à un score de « petit candidat» en devant surenchérir jusqu’à l’absurde… St Pierre et Miquelon vous vous souvenez?
Depuis sa nomination Place Beauvau, fin septembre, le ministre de l’intérieur est partout, invité quotidien des télévisions et des radios, pour faire de sa fonction un tremplin vers la présidentielle. Une resucée de la méthode Sarkozy qui montre, vingt ans plus tard, un premier signe d’efficacité : son lointain prédécesseur n’a-t-il pas été élu président de l’Union pour un mouvement populaire (UMP) à deux ans et demi de l’élection présidentielle de 2007 qu’il gagna.
Pour Bruno Retailleau, c’est la grande question pour la suite. S’il ne l’a jamais exprimé comme tel, son plébiscite par les adhérent·es de LR vaut presque onction pour une candidature à l’élection présidentielle. Chouchou des médias Bolloré, apprécié au sein du camp présidentiel comme à l’extrême droite, l’ancien bras droit de Philippe de Villiers coche un certain nombre des cases à la mode.
Mais sa position de ministre, si précieuse pour conquérir son nouveau fauteuil, pourrait s’avérer terriblement handicapante pour l’occuper. D’abord parce qu’il devra répondre, très vite, à une question : une fois évaporée la mousse de son activisme, quels sont ses résultats concrets au gouvernement ? Désavoué sur l’Algérie, le nouveau président de LR devra aussi faire face à la litanie des faits divers et à l’impasse de son discours martial sur l’immigration et l’insécurité.
« C’est impossible d’avoir des résultats dans ce ministère »,…
( à suivre…) Lundi 26 mai 2025 – 10h20 / 17h05
O.Nottale