
Necessary cookies are required to enable the basic features of this site, such as providing secure log-in or adjusting your consent preferences. These cookies do not store any personally identifiable data.
Functional cookies help perform certain functionalities like sharing the content of the website on social media platforms, collecting feedback, and other third-party features.
Analytical cookies are used to understand how visitors interact with the website. These cookies help provide information on metrics such as the number of visitors, bounce rate, traffic source, etc.
Performance cookies are used to understand and analyze the key performance indexes of the website which helps in delivering a better user experience for the visitors.
Advertisement cookies are used to provide visitors with customized advertisements based on the pages you visited previously and to analyze the effectiveness of the ad campaigns.
Arbres filles et garçons fleurs Métamorphoses érotiques dans les mythes grecs Divergence
Pourquoi, dans les mythes grecs de métamorphoses végétales, les jeunes filles sont-elles transformées en arbres, tandis que les garçons donnent en mourant naissance à de jolies fleurs ? Cette question est d’abord déterminée par la langue française, qui veut que la fleur soit un nom féminin et que l’arbre soit masculin. L’étonnement est peut-être moins grand pour un Italien habitué à penser les fleurs au masculin. Et que dire des langues qui prudemment font appel au neutre ? Mais chacun pense dans sa langue.nDe fait nos noms de fleur font alterner les deux genres. À côté de la rose, paradigme du féminin depuis rosa – rosam – rosae… combien de lis, de narcisses et de glaïeuls dans nos jardins ? De roses d’ailleurs (neutre en grec : rhodon) il ne sera pas question, non plus que de marguerites, ni en tant que fleurs ni en tant que filles. Et, si l’on creuse un peu, les « jeunes filles en fleurs » se révèlent plus garçonnières encore que dans le récit proustien. Françoise Frontisi-Ducroux raconte des mythes anciens où des jeunes gens, filles et garçons, exposés au désir amoureux des dieux, se transforment en plantes. Syrinx poursuivie par le dieu Pan devient une brassée de roseaux. Hyacinthe, malencontreusement frappé par le disque de son amant, Apollon, meurt en faisant naître une jacinthe. Daphné, Myrrha, Narcisse, Adonis et quelques autres connaissent un sort semblable où le tragique s’associe à l’érotique…nnnFrançoise Frontisi-Ducroux est helléniste et sous-directeur honoraire au Collège de France. Elle a publié, entre autres Dans l’oeil du miroir (avec Jean-Pierre Vernant, Odile Jacob, 1997), L’Homme-cerf et la Femme-Araignée (Gallimard, 2003), Ouvrages de dames. Ariane, Hélène, Pénélope… (Seuil, « La Librairie du XXIe siècle », 2009).nnnnDiffusion en direct du Centre Rabelais mercredi 15 novembre 2017 – 20h00nRediffusion samedi 18 novembre 2017 – 14h00nn »