Diane Guyot de Saint Michel – Dans la famille du sanglier, je voudrais…

Nous rencontrons aujourd’hui à Marseille l’artiste plasticienne Diane Guyot de Saint Michel, née en 1980. Au cœur de notre échange : une œuvre de très grand format réalisée en 2023, intitulée Dans la famille du sanglier, je voudrais… Rubens ! : Cette bannière textile monumentale, composée de quatre volets, forme une installation de six mètres de haut sur deux mètres de large. Trois de ces volets ont été présentés dans le cadre de l’exposition « La peinture, ça n’appartient pas », organisée à Turbulence, l’espace d’exposition situé sur le site d’Aix-Marseille Université.

Le dessin et le langage occupent une place centrale dans le travail de Diane Guyot. Diplômée de l’École nationale supérieure d’arts de Cergy puis des Arts Décoratifs de Paris, elle a très tôt orienté sa pratique vers des espaces de formation ou de transit. Elle expose ainsi à l’aéroport international de Cork lors du symposium Terminal Convention, à l’invitation de Peter Gorschlüter (directeur adjoint du MMK Frankfurt), ou encore à Chelsea Space à Londres dans le cadre de Ideal Home. À Marseille, elle réalise le 1 % artistique du Campus Santé Timone et mène également des projets performatifs au sein même de l’Hôpital Européen – Fondation Ambroise Paré. En 2023, à l’occasion des 10 ans du Salon du Dessin Paréidolie, elle est artiste mise à l’honneur. Elle publie cette année-là Chronique d’un espace où l’ensemble des usagers est sous-représenté, un recueil de dessins réalisés dans les services de soins critiques, de réanimation et d’urgences vitales. Toujours ancrée dans le réel, Diane Guyot poursuit également son travail de terrain dans les espaces judiciaires : elle dessine et écrit au tribunal de Marseille, dans la salle d’audience du procès des effondrements de la rue d’Aubagne. Parallèlement à sa pratique artistique, elle enseigne les Arts et Techniques de la Représentation à l’ENSA•Marseille, ainsi que le design en lycée professionnel dans le domaine des soins et de l’aide à la personne. Elle anime également des workshops à l’École nationale supérieure de paysage de Marseille, et intervient dans des dispositifs psychiatriques, confirmant son engagement pour une pratique artistique au contact des réalités humaines et sociales.

Pour aller plus loin :
https://www.documentsdartistes.org/artistes/guyot/repro26.html

Légendes photos :

Dans la famille du sanglier, 2025, Dimensions variables, textiles divers cousus et brodés. Photos par Philippe Munda, réalisées au sein de l’exposition La peinture, ça n’appartient pas à Turbulence, AMU, Marseille, 2025.
L’effondrement, 2024, 18X24 cm, crayon de couleur sur papier. Ensemble de dessins réalisés dans la salle des Procès Hors norme du tribunal judiciaire de Marseille
Florida Park, 2025, 60X80 cm, sérigraphie sur Fabriano et posca blanc Edition à 50 exemplaires

Diffusion mardi 27 mai 2025 – 18h30

Rediffusion mercredi 28 mai 2025 – 12h30

N.Lichtig

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