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Les Chroniques d'Olivier Nottale

Un acronyme pervert ?

today23/05/2022

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    Un acronyme pervert ? Divergence


L’affaire de l’acronyme a éclaté en février 2021, avec une plainte de Florence  pour « viols », pour des faits qui remonteraient à 2004 et 2009, alors qu’elle était étudiante.n n nSur le plateau de Mediapart, au cours d’une émission exceptionnelle diffusée mardi 10 mai, vingt femmes ont témoigné, certaines pour la première fois publiquement, des accusations qu’elles portent.n n nPrésentateur du 20 heures de TF1 pendant vingt ans, PPDA « conteste », selon son avocat, « toute violence, sexuelle ou non, à l’égard des femmes qui l’ont accusé ».n n nDans Médiapart vous avez une enquête terrible.n n nAinsi Lénaïg Bredoux et Marine Turchi cosigne un article daté du 11 mai 2022 intitulé « L’affaire PPDA, ou tout le chemin qu’il reste à parcourir »n n nL’affaire Patrick Poivre d’Arvor est symptomatique de la culture de l’impunité et de la tolérance sociale qui a longtemps prévalu, notamment dans les entreprises, concernant les comportements sexuels problématiques. Elle est aussi le reflet du chemin qu’il nous reste à parcourir.n n nElles ont fait tout ce que la société demande. Elles se sont tournées vers la justice. Beaucoup ont porté plainte. Elles ont réservé leurs déclarations à la police et, pour certaines, évité les médias. Elles étaient nombreuses, de plus en plus nombreuses. Au total, une vingtaine de femmes, dont seize plaignantes, accusent Patrick Poivren d’Arvor, ancien journaliste vedette de TF1, de violences sexistes et sexuelles.n n nElles ont attendu, espéré. Elles ont pensé qu’on les croirait. Aucune institution, pourtant, ne leur a donné raison à ce jour. Ni la justice, qui a classé en juin la première enquête préliminaire ouverte – plusieurs procédures restent cependant en cours – ; ni le groupe TF1, qui n’a jamais réagi publiquement – en dehors d’unen déclaration écrite dans l’émission « Sept à Huit » indiquant qu’il était « très sensible à la souffrance » exprimée par ces femmes –, et qui n’a pas ouvert d’enquête interne.n n nElles ont fini par consentir à la médiatisation. On leur reproche d’être anonymes ? Huit d’entre elles acceptent de répondre à Libération, qui montre leurs visages à sa Une. Certaines acceptent de témoigner sur des plateaux de télévision. De s’exposer encore un peu plus.n n nCourageuses voir téméraires !n n n« Pour moi, c’est un effort très important d’être sur votre plateau aujourd’hui », a expliqué Justine, directrice de communication et ancienne journaliste. Car, a-t-elle poursuivi, un des impacts des violences sexuelles, c’est « la volonté de rester invisible, de ne plus être vue ». « C’est cette volonté de ne plus exister en fait, de ne pas être vue, d’être le plus invisible possible. »n n nDans les affaires de violences sexuelles, ce n’est jamais le bon moment ou la bonne manière de dénoncer les faits. Les femmes qui témoignent – ou les hommes – se voient régulièrement reprocher d’avoir parlé, ou au contraire de s’être tues trop longtemps. D’être trop éplorées, ou pas assez. D’exagérer, de mentir, d’avoir « couché pour y arriver », ou de vouloir se faire de la publicité.n n n« Il n’y a pas de bonne attitude pour s’en sortir. Quand on en parle, ça ne va pas. Quand on n’en parle pas, ça va pas non plus »…nnnnnn(à suivre…) lundi 23 mai 2022 – 10h20 / 17h15nnnnnO.Nottale« 


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