
STOP FAST-FASHION Divergence
Dans l’émission de ce jour , nous donnons suite à l’action menée devant le Sénat en Mars dernier pour que la loi visant à encadrer la surproduction dans le secteur textile, adoptée à
l’unanimité à l’Assemblée nationale soit enfin adoptée. Pierre CONDAMINE, membre de la coalition « stop fast – fashion », chargé de mission « surproduction » aux Amis de la Terre France répond à nos questions.
Le 14 Mars à 8h, des camions ont déversé devant le Sénat, à Paris, dix tonnes de déchets textiles, symboles des ravages de la mode jetable. Les représentant·es des associations et collectifs porteurs de l’initiative ont déployé une grande banderole « STOP FAST-FASHION » devant la montagne de vêtements, pour interpeller sur la nécessité de mettre urgemment l’examen de la loi à l’agenda du Sénat. Loin de se restreindre à Paris, l’action s’est tenue également dans une quarantaine d’autres villes françaises, avec une demande clé : instaurer un cadre législatif permettant de pénaliser les enseignes de fast-fashion (Shein, Zara, H&M, Primark, mais aussi Kiabi, Action, Décathlon, etc) et ainsi
encadrer les volumes de production dans le secteur textile. Avec 3,3 milliards d’articles commercialisés en France en 2022, jamais autant de vêtements et de chaussures n’ont été vendus sur le territoire, si bien que l’humanité a déjà produit suffisamment de vêtements pour vêtir la population entière jusqu’en 2100.
Cette explosion des volumes de vêtements produits s’accompagne d’une baisse notable de leur qualité. À cause d’une utilisation croissante de fibres synthétiques (matières dérivées de plastique et donc de pétrole), l’industrie de la mode est coupable de 35% des rejets de microfibres plastiques dans les océans et la durée d’usage d’un vêtement a été divisée par deux en moyenne depuis le début des années 2000.
La loi doit clairement définir la fast-fashion comme correspondant à toutes les marques (y compris les plateformes de commerce en ligne) proposant plus de 10 000 références par an. Cette définition de la fast-fashion dans la loi ne devra pas viser uniquement les acteurs de l’ultra-fast-fashion (tels que Shein et Temu) mais devra englober l’ensemble du secteur de la mode jetable, en couvrant aussi Zara, H&M, Primark, mais également les plateformes de commerce en ligne telles qu’Amazon.
À lire :
Fast-fashion :
https://www.amisdelaterre.org/1-an-apres-adoption-lassemblee-loi-anti-
fast-fashion-urgence/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fast_fashion
Laudato Si :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Laudato_si%27
Diffusion vendredi 25 avril 2025 – 12h00
Rediffusion dimanche 27 avril 2025 – 18h00
Animé par la journaliste D.Martin-Ferrari
Réalisation A.Rollet