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Mélimélomane

Quand la musique se fait sans cinéma… même au cinéma !

today04/06/2019 1

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    Quand la musique se fait sans cinéma... même au cinéma ! Divergence


On peut toujours opposer la musique sérieuse à la musique de film, dénigrant l’une pour encenser l’autre. On peut. Mais c’est un peu vain. Heureusement que certains musiciens sont comme les personnages de La Rose pourpre du Caire : ils savent passer de la salle à l’écran avec une fluidité et un naturel qui déjouent toutes nos représentations, tous nos besoin de classer et de séparer.nDepuis les débuts du cinéma sonore, Georges Auric (1899-1983) a été de ceux-là. Pas étonnant lorsque l’on a pour ami le poète et cinéaste Jean Cocteau qui avait lui aussi l’art de franchir les miroirs et les limites entre réalité et imaginaire cinématographique.nNé à Lodève quelques courtes années après la première projection des frères Lumière, Georges Auric est d’abord un musicien des plus précoces que l’on enverra rencontrer Ravel à la capitale des arts qu’est alors Paris (avec entre autres l’effervescence musicale autour des Ballets russes de Diaghilev). Ravel qui l’encouragera et deviendra bientôt un proche. Albert Roussel, autre grande figure de la musique de ce temps, l’encouragera à publier ses premières compositions alors qu’il n’a que 14 ans.nAuric, c’est aussi le turbulent membre du « groupe des 6 » (avec Arthur Honneger, Darius Milhaud, Louis Durey, Germaine Taillefer et Francis Poulenc), ami d’Erik Satie dont il a déjà analysé l’œuvre et sur lequel il a publié un article élogieux dès 1913 !nMême s’il a composé une bonne centaine de partition pour le cinéma (français mais aussi anglais ou américain), il a toujours continué à composer avec la même simplicité et le même plaisir de l’artisan amoureux de son métier des pièces de musique dite « sérieuse » (par d’autres que lui) : musique pour piano, musique de chambre, musiques pour la scène… Musique sérieuse » où son humour est généralement bien présent, audible et réjouissant pour l’auditeur.nnLes références :n

  • extraits sonores du film La Belle et la Bête de Jean Cocteau (1946) avec Jean Marais, Josette Day, Michel Auclair… et la musique de Georges Auric dirigée par Roger Désormières – DVD Studio Canaln
  • Prélude pour piano en la majeur (1919) – Mathias Weber, piano – CD Musicaphonn
  • Les Fâcheux – Orchestre Philharmonique de la radio de Saarbrück dirigé par Christoph Popen – CD SWR Classicn
  • extraits d’un documentaire pour la télévision de 1959 avec Claude Samuel – source INAn
  • Impromptu pour hautbois et piano [et non pour flûte et piano comme annoncé dans l’émission !]– Lajos Lencsès, hautbois et François Killian, piano – CD Auditen
  • Du rififi chez les hommes, suite à partir de la musique pour le film de Jules Dassin (1954) – Orchestre Symphonique de la Radio Slovaque dirigé par Adriano – CD Marco Polon
  • lecture extraite de : Georges Auric – Quand j’étais là… – 1979, Ed. Grassetn

nPour compléter cette émission de Mélimélomane, nous vous invitons à ré-écouter une autre émission divergente consacrée à ce compositeur « héraultais », mais pas que… C’était en 2017 dans l’émission 24 notes/secondes.nnDiffusion mardi 4 juin 2019 – 15h03nRediffusion jeudi 6 juin 2019 – 15h03 / dimanhe 9 juin 2019 – 9h30nnnAnimation Marc OssorguinenRéalisation Lucille Ribesn »


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