Les Chroniques d'Olivier Nottale

Pour trouver de l’argent pour notre budget 2025 les bonnes idées ne sont pas toutes prises en compte !

today26/10/2024

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Ainsi le gouvernement entend légaliser le casino en ligne dans le projet de loi de finances, sous prétexte de récupérer des recettes.

A priori une bonne idée, cependant il abandonne aussi l’idée d’augmenter les taxes sur les jeux d’argent, ce qui aurait permis de mieux financer la Sécurité sociale.

Dans les deux cas, ce sont bien les lobbys qui remportent la mise. Ecrit Rozenn Le Saint pour Médiapart le 23 octobre dernier.

Ce projet de budget 2025, c’est le gros lot pour les opérateurs de jeux d’argent et de hasard en ligne.

Depuis des années, ils demandent la légalisation des machines à sous et autres roulettes sur Internet pour remporter le pactole de ce marché en expansion, tant il rend « addict », avec un accès vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

Le gouvernement les a entendus et a introduit discrètement la légalisation des jeux de casino en ligne le samedi 19 octobre dans le projet de loi de finances en discussion au Parlement.

Pour préparer le terrain, vous l’avez probablement vu, il y a eu une campagne de prévention sur la dangerosité des sites non autorisés, deux semaines avant l’introduction surprise de l’amendement par l’exécutif un hasard de plus sans doute…

Augmenter les taxes sur les jeux, le gouvernement l’a un temps envisagé via son autre grand texte budgétaire : la proposition de renforcer les prélèvements sociaux sur les jeux d’argent et de hasard figurait dans son avant-projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2025.

L’exécutif le motivait par le dynamisme du marché français des jeux d’argent en 2023 avec « un niveau record d’activité et l’enregistrement d’un produit brut des jeux de 13,4 milliards d’euros, Mais la mesure a disparu du texte lors de sa présentation en conseil des ministres le 10 octobre.

Un autre hasard sans doute !

Rien ne va plus faîtes vos jeux en fait tout va bien, cette suppression est le fruit d’une lutte acharnée menée par les géants du domaine auprès des pouvoirs publics.

Dans un article du Figaro du 24 avril 2024, Nicolas Béraud, président de l’Afjel -L’Association française des jeux en ligne-, qui regroupe les opérateurs de jeux sur Internet tels que Betclic ou PMU, estimait que « la seule méthode qui fonctionne pour assécher l’offre illégale est de réguler les jeux de casinos en ligne et ramener ainsi les joueurs vers un cadre protecteur, sûr et responsable ». L’exposé sommaire de l’amendement déposé par le gouvernement affiche justement comme objectif de « tenter d’assécher l’offre illégale », reprenant donc le vocabulaire de l’Afjel au mot près, décidément le hasard est partout.

L’autre argument invoqué dans le texte de l’exécutif est que Chypre et la France sont les deux derniers pays de l’Union européenne à interdire les jeux de casino en ligne. C’est également celui mis en avant par l’Afjel dans son…

 

(à suivre…) Lundi 28 octobre 2024 – 10h20 / 17h05

 

O.Nottale


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