Le bourdon et la pensée Divergence
Cette semaine dans A l’UM la science, Samson Acoca-Pidolle et Pierre-Olivier Cheptou du Cefe nous parlent de l’inquiétante adaptation de certaines plantes à l’effondrement des insectes pollinisateurs. Géraldine Comps de la MGEN, partenaire de la Faculté d’éducation dans les mercredis du savoir nous présente la conférence sur la santé mentale des ados.
« Si l’abeille disparaissait de la surface du globe, il ne resterait plus que quatre ans à l’homme » sous-entendu 4 ans d’existence. Vous connaissez certainement cette prophétie attribuée – à tort ou à raison- à Albert Einstein. Pour ma part, je me souviens l’avoir entendue adolescente et m’être demandé si les espèces vivantes qu’elles soient animales ou végétales devaient toujours être envisagées du point de vue des services qu’elles nous rendaient. La disparition des abeilles n’est-elle pas une catastrophe en soi ? Faut-il qu’elle entraîne la disparition des hommes pour devenir digne de notre intérêt ? Et dans ce cas, En poussant encore un peu, ma petite tête d’adolescente a fini par forger une autre pensée : et si nous hommes venions à disparaître, quelles autres espèces emporterions-nous dans notre chute ?
Ceci étant dit… Les abeilles n’ont pas encore totalement disparu, même si leur population comme celle de tous les insectes en général connait un déclin massif pour ne pas dire un effondrement. Cette moindre fréquentation n’est pas passée inaperçues dans le règne végétal et certaines plantes, délaissées par leurs intriguants ailés ont dû développer des alternatives pour continuer à se reproduire. Bonne nouvelle ? Pas vraiment. On en parle avec nos invités.
Samson Acoca-Pidolle est doctorant à l’UM et au Cefe, le centre d’écologie fonctionnelle et évolutive, une thèse sur les adaptations rapides chez les plantes. Il est premier auteur de cette publication. Son directeur de thèse est notre second invité, Pierre-Olivier Cheptou est directeur de recherche CNRS au Cefe. Ils co-signent une étude publiée dans la revue New Phytologist dans laquelle ils se sont intéressés à une fleur, la pensée des champs. Ils ont constaté qu’en seulement trois décennies la plante s’était adaptée à la raréfaction des bourdons en augmentant de 27% son taux d’autofécondation et en « dépensant moins » pour attirer les pollinisateurs : moins de production de nectar et des corolles plus petites et moins visibles.
Notre invité des 3 dernières minutes sera Géraldine Comps, elle travaille à la MGEN et elle organise, en partenariat avec la Faculté d’éducation (FDE), une conférence sur la santé mentale des adolescents. C’est le 24 janvier à 17h à la FDE et cela s’inscrit dans les mercredis du savoir.
Diffusion mercredi 17 janvier 2024 – 18h00
Rediffusion jeudi 18 janvier 2024 – 12h00
Animation L.Lecherbonnier / A.Periault
Réalisation A.Rollet