play_arrow

Les Chroniques d'Olivier Nottale

L’argentine aux mains d’un président dangereux ?

today24/11/2023 38

Arrière-plan
share close
  • cover play_arrow

    L’argentine aux mains d’un président dangereux ? Divergence


L’économiste ultralibéral Javier Milei sera le prochain président de l’Argentine. Après avoir remporté le second tour de l’élection présidentielle avec 55,6 % des voix.

Le nouveau président de l’Argentine est un économiste ultralibéral « antisystème » qui se veut comme un « libérateur » du pays.

Antisystème, réactionnaire, climato-sceptique, antiavortement, outrancier et accessoirement rockeur… cet économiste de formation, promet de « tronçonner » l’État et de remplacer le peso par le dollar américain ?

Le nouveau président argentin Javier Milei, qui fascine autant par son excentricité qu’il inquiète par ses outrances. Certains y voient un mélange entre l’ancien président américain Donald Trump et le Brésilien Jair Bolsonaro.

Député de Buenos Aires depuis 2021, à la tête de coalition ultralibérale et conservatrice La Libertad Avanza (« La liberté avance »)

Javier Milei est né le 22 octobre 1970. Son père était chef d’une entreprise de transport, sa mère au foyer, rapporte Le Monde qui lui avait consacré un portrait en septembre dernier. Passionné de foot et de rock.

En campagne, le candidat cultive d’ailleurs son côté rock, les cheveux en bataille – il affirme qu’il ne se coiffe pas – harangue la foule de manière frénétique et son logo de campagne n’est autre qu’un lion rugissant.

Il devient professeur, enseigne dans divers établissements, publics comme privés, et écrit des livres. C’est en 2016 qu’il se fait connaître sur les plateaux de télévision. Très vite, son attitude clivante et ses prises de position font de lui un « bon client » et vecteur d’audience.

« Je ne suis pas venu ici pour conduire des agneaux mais pour éveiller des lions ». Il décide alors de faire gagner son salaire d’élu tous les mois à la loterie.

Javier Milei se définit comme un « anarcho-capitaliste ». Dans les faits, son courant de pensée est un savant mélange entre l’ultralibéralisme, à savoir l’abolition de l’État, dans la mouvance du libertarianisme, et le conservatisme réactionnaire.

Sur le plan économique, sa mesure phare est la « dollarisation » de l’économie. C’est-à-dire l’abolition du peso – la monnaie actuelle en Argentine qu’il a récemment qualifiée « d’excrément »

Si certains pays d’Amérique latine ont effectué cette transition, comme l’Équateur, le Salvador et le Panama, rapporte CNN , un tel renversement n’a jamais été opéré dans un pays aussi grand comme l’Argentine.

Selon Javier Milei, la justice sociale est une « aberration »

L’État fédéral argentin est par ailleurs le responsable de tous les maux, selon Javier Milei. Comme le disait l’ancien président américain Ronald Reagan, « l’État n’est pas la solution à notre problème, l’État est le problème ». Aussi, Javier Milei entend abolir le ministère de la Culture et privatiser celui de la Santé et de l’Éducation et qualifie la justice sociale « d’aberration ».

Climato-sceptique assumé, il est aussi réactionnaire et entend remettre en cause le droit à l’avortement, alors qu’une loi promulguée en 2020 le garantissait aux femmes argentines.

Il va même jusqu’à insulter le pape !…

 

Diffusion lundi 27 novembre 2023 – 10h20 / 17h05

 

O.Nottale


Les Chroniques d'Olivier NottaleSociété

Rate it
0%