play_arrow

Nous n'avons qu'une terre

Gilles Clément « éloge des vagabondes »

today23/02/2024 28

Arrière-plan
share close
  • cover play_arrow

    Gilles Clément « éloge des vagabondes » Divergence


Un tournage à la Réunion avec Gilles clément m’a permis de comprendre ce qu’était le jardin planétaire.

Selon celui qui se décrit comme un jardinier, les paysages ne sont pas figés. Les espèces y circulent, s’y mélangent. Au fil des temps a eu lieu un « brassage ».
Au lieu de cantonner les plantes dans un lieu précis afin d’organiser une création, le jardinier peut et doit, selon Gilles Clément, faire plus confiance à la nature et accepter de lui laisser le « champ libre » ; les espèces s’installeront là où elles se sentent le mieux .
Quand une espèce devient envahissante, invasive, elle a souvent été introduite par l’homme et il va falloir un certain temps pour qu’elle s’intègre au paysage, qu’un équilibre naturel se redessine. Gilles Clément est aussi un jardiner « engagé » Ecologiste dans l’âme, il ne supporte pas qu’on implante des golfs qu’il faudra arroser ou que l’on plante des fleurs qu’il faudra aider à vivre
Il enseigne depuis 1979 à l’École nationale supérieure du paysage de Versailles, en parallèle de son activité de concepteur. Il a beaucoup voyagé à travers le monde, en particulier dans l’hémisphère austral, où il a étudié la flore des milieux soumis à un climat méditerranéen , ou ces plantes dites pyrophytes qui supportent le feu et ont besoin de lui pour vivre ,soit pour se débarrasser des gênantes et faire place nette, soit pour que leurs graines éclatent sous la flamme et se ressèment.
En 1977, il s’installe à Crozant dans la  Creuse et consacre un livre, La Vallée, à son jardin-maison, caché au fond d’un vallon.

Gilles Clément est l’auteur de plusieurs concepts qui ont marqué les acteurs du paysage de la fin du XX e  siècle ou le début de ce XXI e  siècle, dont notamment :
 le « jardin en mouvement » « faire le plus possible avec, le moins possible contre » ;
 le « jardin planétaire » ; nous vivons sur une planète qui est ou peut être une sorte de jardin sans mur mais néanmoins fini : l’enclos planétaire, qui n’est autre que la biosphère, dans un monde spatialement et volumétriquement fini et limité, occupé par des jardiniers plus ou moins bons et responsables (l’humanité) ;
 le « Tiers paysage » 12 .

Regardez « la route du MaÏdo » production Gaia network/

 

Diffusion vendredi 23 février 2024 – 12h00

Rediffusion dimanche 25 février 2024 – 12h30

 

Animé par la journaliste D.Martin-Ferrari

Réalisation T.Chevalier

 


Nous n'avons qu'une terreSociété

Rate it
0%