Financiariser la nature, un marché d’avenir – ou pas ? Divergence
J’aime les comparaisons faciles, c’est très radiophonique. Comparer la Finance, le monde de la bourse et des boursicoteurs (pardon, des investisseurs), un monde complètement irréel, complètement inutile, fait d’ordinateurs surpuissants et de transmissions d’informations à des vitesses dites quantiques, d’une part, et le monde naturel, ou ce qu’il en reste, animaux sauvages et terres « vierges » comme on dit, d’autre part, est d’autant plus tentant que la comparaison ne rime à rien : d’un côté, le sordide humain dans toute sa splendeur ; de l’autre, le peu qui reste d’un monde en train de s’éteindre, ce que les scientifiques appellent « la sixième extinction ».n nnCar si la Finance et les boursicoteurs (pardon, les investisseurs, décidément) se portent bien, merci et, vous l’aurez remarqué, encore mieux avec Donald Trump comme président des Etats-Unis, la Nature, vous l’aurez remarqué aussi, ben elle est plus ce qu’elle a été quand nous n’étions pas là (et les boursicoteurs non plus). Aujourd’hui, la Nature se réduit à quelques espaces plus ou moins préservés appelés « réserves » (c’est dire si leurs jours sont comptés) et, pour prendre une espèce emblématique, les tigres dits « sauvages » sont pucés et suivis par satellite. nnD’ailleurs, il y a désormais plus de tigres en cage qu’en « liberté », et le reste est à l’avenant.nnnDiffusion lundi 19 février 2018 – 10h40 / 17h40nnnY.Desrichard«