DÉCLIN DES INSECTES Divergence
Cette semaine dans A l’UM la science, Laurence Gaume, chercheuse au laboratoire Amap, nous parle du déclin des insectes. Le reportage vous emmène dans la nacelle de spectrométrie du laboratoire de mesures physiques avec Guillaume Cazals. Enfin nous terminons sur la 44e édition du salon champignons et plantes d’automne.
La semaine dernière le WWF publiait son dernier rapport Planète vivante 2024. Constat sans appel, 73% des populations de vertébrés sauvages ont disparu en 50 ans. C’est un effondrement. A ce rythme les tortues Luth, les éléphants de forêt ou les orangs-outans ne verront pas la fin de ce siècle. Il y a deux ou trois ans au micro de cette même émission nous vous annoncions avec Vincent de Victor que les populations d’oiseaux avaient chuté en moyenne de 25% en 40 ans. C’est aussi un effondrement.
Aujourd’hui c’est des insectes dont nous allons vous parler. Alors faites un test, demandez aux gens autour de vous s’ils pensent que les populations d’insectes déclinent. Une personne sur deux vous parlera du pare-brise de sa voiture qui avant était maculé d’insectes. Alors je ne juge pas, déjà parce que je l’ai surement déjà dit et ensuite parce que les gens citent souvent cet exemple avec nostalgie. Mais tout de même avouez que ça en dit long de notre rapport à ces petits animaux. Je n’ai presque jamais entendu quelqu’un regretter les sauterelles qui explosaient comme des gerbes d’étincelles à chaque pas dans les hautes herbes, ou les coccinelles dont on s’amusait à compter les points, les cloportes qui grouillaient sous chaque pierre retournée, où les citrons, ces papillons qui annonçaient, disait-on, le printemps.
En 2020, une étude publiée dans la très prestigieuse revue Science avait pourtant légèrement mis à mal la théorie du pare-brise. Bonne nouvelle, l’effondrement des populations d’insectes n’était pas si catastrophique que ça. Sauf que….
Sauf que la base de données à partir de laquelle avait été réalisée cette étude comportait plus de 500 erreurs de nature à remettre en cause ces résultats optimistes. Mettre en évidence ces 500 erreurs c’est le travail de fourmi réalisé par Laurence Gaume, chercheuse au laboratoire Amap, avec Marion Desquilbet. Une étude publiée dans Peer Community Journal le 8 octobre 2024.
En deuxième partie d’émission le reportage se passe au laboratoire de mesure physique où Guillaume Cazals nous emmène sur la nacelle de spectrométrie de masse. Il nous décrit le fonctionnement des spectromètres qu’il compare à des balances qui permettent de peser de façon très précises les molécules pour mieux les caractériser.
Enfin notre invité de dernière minute est Françoise Fons, elle nous parle d’un rdv qu’on adore à l’UM, il s’agit de la 44e édition du Salon champignons et plantes d’automne qui se tiendra ce week-end à la Faculté de Pharmacie.
Diffusion mercredi 16 octobre 2024 – 18h00
Rediffusion jeudi 17 octobre 2024 – 12h00
Animation L.Lecherbonnier / A.Periault
Réalisation B.Bertrand