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Les Chroniques d'Olivier Nottale

AESH, accompagnants d’enfants en situation de handicap : les bouche-trous de l’éducation nationale

today16/06/2023 10

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    AESH, accompagnants d’enfants en situation de handicap : les bouche-trous de l’éducation nationale Divergence


La journée de grève lancée par les fédérations de l’éducation de l’intersyndicale, le 13 juin, sonne le retour du combat des AESH pour améliorer leurs conditions de travail, alors que le gouvernement a annoncé des mesures largement contestées lors de la conférence nationale sur le handicap, fin avril.

Merci à Hugo Boursier pour son article publié le 13 juin dans le précieux hebdomadaire Politis.

Extraits et commentaires :

Des enseignants, mais aussi des accompagnants d’enfants en situation de handicap (AESH). Etaient présents lors de la quatorzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. La grève du 13 juin, lancée à l’appel des fédérations de l’éducation de six syndicats résonne comme le retour de la lutte contre la grande précarité de cette profession exercée par 132 000 salariés, la deuxième plus fournie de l’Éducation nationale après les professeurs.

Les femmes qui occupent en grande majorité ce métier sont celles qui sont pénalisées par la réforme des retraites.

Sylviane est la seule AESH de la cité scolaire Jean-Renoir, à Bondy. « Je m’occupe de cinq élèves par semaine pour un collège et un lycée qui en réunissent 1 700. C’est dire le manque de personnel », souffle-t-elle. Sylviane a 55 ans et n’écarte pas l’idée de démissionner de son poste. La faute à « ces conditions de travail qui ne cessent d’empirer et à cette reconnaissance qui ne vient jamais ».

Payée 1 260 euros net par mois pour 30 heures par semaine, la mère de famille fait partie des AESH qui ont obtenu leur CDI après deux CDD de trois ans renouvelables. Six ans de contrat précaire qui devraient être réduits à partir de septembre, à la suite d’un décret requalifiant les contrats des AESH en CDI après trois ans d’ancienneté.

Dans ce contexte, si la mobilisation contre la réforme des retraites a été le centre de gravité des luttes sociales depuis janvier, parfois au détriment d’autres combats plus sectoriels comme celui des AESH,

Le faible revenu à la fin du mois, Carole* et Katia* peuvent en témoigner. Carole est en CDI depuis 2011, mais elle gagne à peine plus de 1 000 euros par mois. Katia, de son côté, est encore en CDD et est loin du Smic. « On est mal payées, on n’a pas de formation, on n’a pas de statut », énumère Carole, qui, à 52 ans, ne sait pas comment elle pourra tenir jusqu’à 64. Dépitée, elle déplore le décalage entre la place essentielle des AESH dans la société et la manière dont le gouvernement les traite.

Le deuxième motif de colère est arrivé le 26 avril, au terme de la conférence nationale sur le handicap. Emmanuel Macron y a annoncé la fusion du métier d’AESH et celui d’assistant d’éducation (AED) en une nouvelle activité : l’accompagnant à la réussite éducative (ARE)..

 

(à suivre…)lundi 19 juin 2023 – 10h20 / 17h05

 

O.Nottale


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