A Hongkong, la révolte à l’œuvre.

Sylvain Peirani et Aris Papathéodorou ont Publié le 02 octobre 2019 pour le compte du journal « Le Monde » en ligne une enquête intitulée  «A Hongkong, la révolte à l’œuvre» le sujet : les actuels évènements à Hongkong. Je les en remercie pour avoir éclairé ma lanterne, chinoise bien sûr !nFace à la puissance du pouvoir central chinois, l’imagination est une arme. Les manifestants de Hongkong l’ont bien compris, qui défilent régulièrement pour défendre leurs libertés.nCar l’opposition à la loi autorisant les extraditions, notamment vers la Chine, n’est pas seulement surprenante par l’ampleur de la mobilisation, elle l’est aussi par la prolifération de ses modes d’action. Parallèlement aux marches ayant rassemblé jusqu’à 2 millions de personnes, les protestataires ont multiplié les chaînes humaines, les regroupements devant des lieux symboliques, les occupations, les piquets de grève, voire les prières collectives.n nSurtout, ils ont déployé autour d’eux une extraordinaire constellation d’images : tant dans les rues que sur Internet, le mouvement se distingue par son inventivité visuelle.nCe qui ce passe dans la province est surtout à regarder. Un slogan surnage « Be Water ».nCette stratégie d’occupation de l’espace social renvoie à ce qui est, aux yeux des contestataires, autant un concept qu’un slogan : « Be water » (« Soyez de l’eau »). En s’appropriant le mantra de Bruce Lee, acteur mythique du cinéma d’arts martiaux des années 1970, ils entendent prendre modèle sur les propriétés des liquides : être insaisissable, se replier, revenir, s’infiltrer partout et, notamment, sur les réseaux sociaux.n nTwitter, Instagram, Facebook ou le forum LIHKG sont ainsi devenus des lieux de mobilisation intensive, tout comme la messagerie chiffrée Telegram, application sécurisée sur laquelle…(à suivre…)n

Les Chroniques d'Olivier NottaleSociété