
C’est la trentième COP , trés symbolique puisque dix ans après l’ accord de Paris et dans le pays où fût signé en 1992 la Convention Climat.
On l’appelle aussi la COP de la mise en œuvre, parce qu’il est temps de passer des blablas aux actions, ou aussi la COP de la vérité comme l’a surnommée Lula. On dit qu’elle sera la plus dure de toutes les COP.
Elle se déroule à Belèm , capitale du Para, ville de l’estuaire des fleuves Tocantins et Pará, peuplée à l’origine par des Indiens Tupinamba .
Dès l’ouverture le Président Brésilien Lula a estimé qu’il fallait « infliger une nouvelle défaite aux négationnistes » du climat « Nous allons dans la bonne direction, mais à la mauvaise vitesse » a-t-il rappelé.
Aux premiers jours, plus de 80 pays n’avaient pas remis leur plan de baisse d’émissions de gaz à effet de serre pour 2035, alors qu’ils étaient tenus de le faire avant le coup d’envoi du sommet mondial ce qui illustre la difficulté à faire désormais converger les efforts

Pourtant au fil des ans et des COP , se sont scellés des engagements, des suivis et observations, des efforts et beaucoup de déclarations. Si jamais les Etats parvenaient à tenir dans la vraie vie leurs engagements , nous pourrions être à 2,2° (voir « rappel »)
Bonne nouvelle: tous les pays industrialisés du G20 ainsi que la Corée ont réduits leurs émissions. Par contre on constate que tous les émergents du G20 ont augmenté leurs émissions Il faut les aider davantage à surmonter ce que nous leur avons imposé
La France avec tous ses remous parlementaires a rendu ses résultats très tardivement à l’Europe, deux jours avant l’ouverture empêchant ainsi l’europe de se positionner en leader des débats comme ce fut le cas depuis le début des négociations. Europe qui tout en ayant été positive dans le respect de ses engagements ne cesse aujourd’hui de renier ses efforts environnementaux.
Elle sera en position délicate dans les années à venir car incontestablement il faut relever les NDC3.0 (2025/2035- DCN en français: contributions déterminées au niveau national) Actuellement, nous sommes au dessus du seuil de l’accord de Paris, les NDC nous plaçant sur la voie d’un réchauffement de 2,5 à 2,9 °C au lieu de 1,5.
La COP de Bélem sera aussi celle des peuples de la forêt espère -t -on. C’est en tout cas l’invitation qu’a faite Lula à l’ouverture, invitant à œuvrer pour la protection des forêts et des peuples autochtones grâce à la négociation du « Tropical Forest Forever Facility », un fonds visant à soutenir les forêts. Dès le deuxième jour les indigènes forçaient les barrages de sécurité avec la volonté de se faire entendre.
A suivre la semaine prochaine et dans les mois qui viennent:
– une rencontre des scientifiques du GIEC en Décembre à Paris pour évaluer les progrès nécessaires
– Une réunion en Avril en Colombie pour avancer dans la sortie des fossiles
– Les effets des mouvements antideforestation et respect des droits de l’homme
– justice climatique pour les pays émergents qui commencent à dépasser les seuils d’émission
– quels financements dans cette période difficile
Rappel
La pédagogie doit suivre ;
– les américains mesurent la température en degré Fareneiht et maitrisent mal le degré Celsius évoqué dans les négociations
– On confond encore 1°5 ou 2° de réchauffement global, et les changements climatiques engendrés Un dixième de degré global fait fondre la banquise, monter la mer, engendre sécheresse, inondations , cyclones… peut entrainer des températures locales de 45° à 50° , ou très froides. Le réchauffement global influe sur le climat.
Diffusion vendredi 14 novembre 2025 – 12h00
Rediffusion dimanche 16 novembre 2025 – 18h00
Animé par la journaliste D.Martin-Ferrari
Réalisation A.Rollet