De la compensation écologique au bricolab

Bonjour et bienvenue à tous dans A LUM LA SCIENCE l’émission qui vous branche chaque semaine sur l’actualité des laboratoires de Muse.nn« Eviter- Réduire- Compenser ». Cette devise appelée dans le jargon séquence ERC » ne vous dit peut-être rien, elle est pourtant au cœur de la politique écologique française depuis juillet 1976 et la loi de protection de la nature. Son objectif ? Amener les grands aménageurs à éviter ou à réduire au maximum l’impact négatif des infrastructures et de leur fonctionnement sur l’environnement et à compenser les impacts résiduels qui n’auraient pu être évités.nnnUne belle avancée sur le papier dont les effets sont longtemps restés très limités sur le terrain en raison du flou entourant ces règles. Il faudra attendre 2012 pour que le Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie précise ses règles en se basant notamment sur les apports d’un groupe de travail créé en 2010 réunissant des représentants d’ONG, de maîtres d’ouvrage et bureaux d’études. Au cœur de ces enjeux : une meilleure application du principe bien sûr mais aussi un meilleur contrôle de ces applications.nnEt qui dit contrôle dit donc évaluation. Comment s’assurer en effet que la compensation sera juste, à la hauteur des dégâts occasionnés, effective dans l’espace et le temps et permettant une « non perte nette de biodiversité » ?nnEt au final compenser n’est-ce pas déjà perdre ? N’est-ce pas autoriser les aménageurs les plus puissants à détruire sous prétexte qu’ils pourraient payer ? En 2019 une équipe pluridisciplinaire française menée entre autre par le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), concluait, après avoir analysé  24 projets d’infrastructures autorisés par l’État, que pour 80% d’entre eux  la compensation environnementale n’était pas assez exigeante ou inadaptée.nnEt qu’en est-il dans le monde ? Des scientifiques de l’Université de Bangor au Royaume-Uni et du centre de l’économie de l’environnement de Montpellier (le CEE-M) se sont penchés sur le cas du site d’extraction minière d’Ambatovy à Madagascar se présentant comme leader de l’exploitation minière durable. Leur étude, indépendante, publiée en mars 2022 dans Nature Sustainability suggère, avec quelques nuances, que cette stratégie aurait permis de sauver autant de forêt que ce qui a été perdu sur le site minier.nnnUne bonne nouvelle que nous détaillons et interrogeons avec notre invité.  Sébastien Desbureaux est économiste au CEE-M et a participé à cette étude en tant que chercheur en économie.nnEn seconde partie d’émission, notre séquence reportage nous emmène en visite au BricoLab de l’Institut Agro Montpellier en compagnie de Guilhem BrunelnnPour finir Amrin Nagamia nous rejoindra pour sa chronique start-up et aujourd’hui elle nous parle de l’entreprise Semaxone créatrice d’une innovation destinée aux pilotes d’avion.nA LUM LA SCIENCE vous avez le programme c’est parti!nnnnnnnDiffusion mercredi 13 avril 2022 – 18h00nRediffusion jeudi 14 avril 2022 – 12h00nnnnAnimation L.Lecherbonnier / A.PeriaultnRéalisation A.Floc’hn »

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