Jean-Pierre Mocky, les débuts Divergence
Jean-Pierre Mokiejewski, réalisateur, acteur, scénariste, boulimique, gueulard, râleur et esprit libre du cinéma français, l’un des derniers, le dernier peut-être. Mocky est né à Nice le 6 juillet 1929, ce qui ne lui convient vraiment pas. En 1945, il est le plus jeune bachelier de France. Puis étudiant, représentant, retoucheur photo, maître nageur, que sais-je encore.nnEt puis le ciéma, d’abord comme acteur, jeune premier apprécié dans toute une série de films plus ou moins oubliés, entre 1949 et 1959. Il écrit le scénario de La tête contre les murs », d’après Bazin, mais on le trouve trop jeune pour le réaliser – Franju s’en charge. Mais en 1959, c’est bien lui qui réalise son premier film, « Les dragueurs », qui met le terme à la mode, à défaut de l’avoir créé comme il le prétend. Puis, très logiquement, « Les vierges » (ou plutôt celles qui ne le sont plus) en 1963 (mais deux films entre les deux tout le même).nnEt puis des films à la cadence d’une mitraillette en folie, inégaux, géniaux, fauchés, inventifs, ratés, sublimes – Mocky quoi. Et les plus grands acteurs : Bourvil dans « La cité de l’indicible peur », Mocky lui-même dans « L’albatros », Francis Blanche dans « Un linceuil n’a pas de poches » (et la « Dolannes Mélodie », succès du disque), Michel Simon dans « L’albatros », Philippe Noiret dans « Le témoin ».nnEt nous n’en sommes qu’en 1978, alors que l’homme aura tourné une centaine de films jusqu’à sa mort (et peut-être après ?). Vite, la suite ! »