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Spécialiste du numérique, le philosophe Eric Sadin a observé l’apparition des trottinettes dans les rues des grandes villes. Dans un entretien au journal Le Monde, il explique en quoi elles sont un « symptôme de civilisation ».nIl perçoit ce phénomène urbain comme une illustration de « l’idée que la loi de chacun prévaut désormais sur le cadre commun ».nExtraits :nDans des villes de plus en plus congestionnées, la trottinette électrique en libre-service semble de prime abord une bonne idée.nLa trottinette a l’air tellement léger, aérien, ludique qu’il est effectivement difficile de ne pas trouver ça cool.nMais, il y a eu en effet un nombre incroyable de fautes commises par les pouvoirs publics, avant qu’ils finissent par réagir mollement sous l’effet de la grogne. Rien n’a été organisé, les voies de circulation n’ont pas été aménagées, les lieux de dépôt non plus, la vitesse n’a pas été limitée. On a vu les usagers s’emparer spontanément des trottoirs, privilégier leurs trajectoires au détriment de celles des piétons, aller jusqu’à causer des chocs et des blessures sur les personnes. Des incivilités de toutes sortes se sont succédé, particulièrement le stationnement sauvage. Toute trottinette abandonnée au milieu d’un espace public représente une offense au vivre-ensemble.nnnnD’abord, comme une soudaine invasion. Il y a donc eu un effet de sidération. C’est très différent du vélo, qui a une longue histoire de civilité derrière lui, des espaces consacrés. Ou du skate, qui s’apparente plus à un art urbain de l’esquive…(à suivre…)nnLundi 20 janvier 2020 – 10h15 / 17h15nnO. Nottalen »