La nature n’est pas morte ! Indocile et récalcitrante elle peuple notre imagination et nos paysages. Cette altérité participe à notre liberté ! Il n’y aurait plus sur cette Terre que les humains, leurs productions et leurs déchets. Et si rien de vierge ou de sauvage ne demeure qu’il faille préserver, le temps est venu de prendre pour de bon les commandes d’un système-terre produisant des biens et délivrant des services au bénéfice exclusif de l’humanité. À rebours de ces appels à la gestion globale du monde, l’ambition de cette conférence est de réhabiliter l’idée d’une nature sauvage caractérisée par son extériorité, son altérité et son autonomie. Reconnaître l’extériorité de la nature, c’est accepter que nous ne sommes pas les créateurs de ce monde que nous partageons avec l’ensemble des vivants. Reconnaître l’altérité de la nature, c’est admettre l’hétérogénéité radicale qui existe entre les affaires humaines et le monde sauvage. Enfin, reconnaître l’autonomie des entités naturelles, c’est penser la façon dont les vivants non-humains constituent leur monde tout comme nous constituons le nôtre et se donner les moyens de respecter et de valoriser ces mondes multiples. Cette conférence est une invitation à reconsidérer cette nature indocile et récalcitrante qui peuple notre imagination, nos paysages, cette altérité qui finalement participe à notre liberté.nVirginie Maris est philosophe au CNRS et membre du Comité national de la biodiversité. Ses travaux portent sur la biodiversité, le développement durable, l’écoféminisme, les rapports entre économie et environnement. Elle est l’auteure de Philosophie de la biodiversité. Petite éthique pour une nature en péril (Buchet/Chastel, 2010) ainsi que de Nature à vendre. Les limites des services écosystémiques (Quæ, 2014).nnnnDiffusion en direct du Centre Rabelais de Montpellier, mercredi 14 novembre 2018 – 20h00nRediffusion samedi 17 novembre 2018 – 14h00nnnnn »