On manque plus de singes que d’analystes financiers Divergence
On le sait, les besoins frénétiques en dividendes des actionnaires sont une pression telle sur les entreprises concernées que la réduction de la masse salariale, autrement dit les licenciements, sont une obsession de plus en plus répandue. On appelle ça la « bonne gouvernance » ou, c’est selon, « les licenciements boursiers ». Quand les licenciés sont sur le carreau, le cours de l’action remonte, et les gestionnaires de portefeuilles d’actions sont contents.n Du coup, c’est pas gentil mais bon, il est plutôt jouissif d’apprendre que, selon une étude des plus scientifiques, il est possible de remplacer avantageusement les gérants de portefeuilles d’actions, ceux-là même qui réclament qu’on réduise la masse salariale, mais pas la leur évidemment, par des singes. Oui, des singes.n La Cass Business School de l’université de Londres a eu l’idée de comparer les bénéfices réalisés en bourse d’une part par des gérants de portefeuilles, évidemment experts et sélectionnant les valeurs à favoriser pour leurs clients en fonction de critères rationnels et d’analyses argumentées, d’autre part par des singes. En fait, ce n’était pas vraiment des singes, ou plutôt pas des vrais singes, mais une simulation informatique consistant à sélectionner et à pondérer aléatoirement un échantillon de 1.000 actions, ce qui revient à évaluer les capacités d’un singe en matière d’investissement sur le marché.nnnDiffusion lundi 5 février 2018 – 17h40nnnY.Desrichards«