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Mélimélomane

Classique noir

today23/06/2020

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    Classique noir Divergence


Le titre que nous avons donné à cette émission qui pouvait sembler être celui d’une émission littéraire consacrée aux classiques du roman noir annonce tout autre chose. Les évènements récents nous ont en effet amenés à nous intéresser à une dimension peu interrogée de la musique dite classique, à savoir la place que peut y occuper la question du racisme. Plus précisément : quelle place la musique classique fait-elle ou a-t-elle fait aux musiciens noirs ? Quelle place ceux-ci y ont-elles/ils pris au fil des décennies et des siècles ?
Que cela nous plaise ou pas, force nous est de constater qu’il n’y a sans doute pas de musique plus « blanche » que la musique classique. Pas plus « occidentale ». Examinez de près la composition d’un orchestre symphonique, simplement avec les images disponibles sur internet, vous n’aurez pas besoin de beaucoup de doigts et de mains pour compter le nombre de musiciens noirs que vous pourrez dénombrer. Que les orchestres soit européens ou américains ou de quelque autre partie du monde, le constat varie peu. Même en Afrique du sud on pourrait faire le même type de constat pour peu que l’on rapporte ce que l’on voit à la composition de la population du pays.
Les musiciens noirs seraient-ils en quelque sorte « condamnés » au jazz, au blues ou au rythm’n’blues ?
Bien sûr, il y a aujourd’hui, dans l’univers du classique, plus d’interprètes noirs que par le passé. Surtout parmi les grandes voix à commencer par la première Marian Anderson, dès les années d’avant-guerre. On ne peut manquer de citer Jessye Norman (récemment disparue), Leontyne Price, Shirley Verett, Grace Bumbry (première chanteuse noire à se produire au festival de Bayreuth, dans le temple dédié à la musique de Wagner) ou Christiane Eda-Pierre chez nous. La relève de ces grandes voix est d’ores et déjà assurée.

Par contre, si l’on voit bien apparaitre de plus en plus d’interprètes noirs, il reste du chemin à faire. Pour quelques chanteuses et chanteurs, quelques instrumentistes, combien de chefs d’orchestre ou de compositeurs ? C’est surtout à ces derniers, les compositeurs – et les compositrices, bien sûr – que nous nous intéresserons pour cette première exploration.

la playlist

  • Fred Onovwerosuoke – Studies in African Rythms – Iroro puis Udje et Jali – William Chapman Nyaho, piano – CD MSR Classics (album « Asa »)n
  • Scott Joplin – Treemonisha – Houston Grand Opera Orchestra- Gunther Schuller – CD Deutsche Grammophonn
  • Margaret Bonds – The Ballad of the Brown King – Malcolm J. Merriweather dirige les chœurs et l’orchestre Dessoff – CD Avie, 2019n
  • Chevalier de Saint-Georges – Rondeau du 9e concerto pour violon et orchestre (sol majeur, opus 8) – Takako Nishizaki, violon ; Orchestre de Chambre de Cologne dirigé par Helmut Müller-Brühl – CD Naxosn
  • Fela Sowande – African Suite – New Symphony Orchestra dirigé par Trevor Harvey – CD Naxosn
  • James Stephen Mzilikazi Khumalo – Ushaka kaSenzangakhona – Orchestre symphonique de la Radio Sud-africaine dirigé par Robert Maxym ; direction des chœurs par le compositeur – CD Heitan
  • Bongani Ndodana-Breen – African Kaddish – musique postée sur le compte Soundcloud du compositeur : https://soundcloud.com/ndodanabreen/n

Des remarques, idées, propositions ?… → melimelomane@zaclys.net

Diffusion : mardi 23 juin 2020 15h03
Rediffusions : jeudi 25 juin 2020 15h03 et dimanche 28 juin 2020 9h30

Animation et réalisation : M Ossorguine


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