Milton Friedman et Alain Delon sont dans un cercueil

Le 19 août 2019, un homme est mort. Certes, ce jour-là comme tous les jours, il n’a pas été le seul. Mais Milton Friedman présente la particularité d’être mort réellement le 16 novembre 2006, à San Francisco. Il n’empêche qu’il est bien mort symboliquement le 19 août 2019, assassiné, comme c’est l’usage, par ceux-là même dont, par ses écrits, son charisme et sa pédagogie, ils avaient su assurer l’insolente prospérité, en l’espèce les patrons, les banquiers, la finance, qui lui vouaient juste là un culte sans mélange.n nnnMilton Friedman, prix du soi-disant Nobel d’économie, alors qu’Alfred Nobel méprisait l’économie et que le prix est en réalité décerné par la banque de Suède, fut, dans les années 70, le chef de file de l’école économique de Chicago et, à ce titre, un de ceux qui a le plus inspiré ce qu’on appelle encore sans rire, la « révolution reaganienne », du nom d’un ancien président des Etats-Unis qui, ancien acteur, était à Gary Cooper ce que Guillaume Canet est à Jean Gabin. Grâce à la « révolution reaganienne », entre guillemets bien sûr, la financiarisation de l’économie, jusque-là sport sinon confidentiel, du mois d’un nuisible contenu, a envahi les Etats-Unis, donc la planète, pour en arriver à l’admirable situation où nous sommes. nnnnPour résumer un peu abruptement sa pensée, Milton Friedman indiquait que « la responsabilité d’une entreprise, c’est d’augmenter ses profits », et de donner la priorité à l’actionnaire.nnnnDiffusion lundi 20 janvier 2020 – 10h40 / 17h40nnnnnY.Desrichard« 

Prends l oseille et tire toi