Meurtre de Yasemin Cetindag : la faillite de la justice

En janvier 2020, Yasemin Cetindag avait porté plainte pour menaces de mort réitérées par son ex-conjoint. Malgré les nombreux éléments inquiétants recueillis par la police, l’homme a écopé d’un simple rappel à la loi. La mère de quatre enfants a été tuée trois mois plus tard.n n nnC’est Guillaume Krempp pour (Rue89 Strasbourg)n n nnQui le rappelle le 12 juin.n n nnQui a failli à sa mission ? À chaque féminicide, la question revient. Pour Yasemin Cetindag, étranglée et poignardée par son ex-compagnon dans la soirée du 23 décembre 2020, il semble bien que le système judiciaire ait échoué. Dans une première enquête, Rue89 Strasbourg révélait l’existence de 13 mains courantes, qui n’entraînent pas automatiquement d’enquête, indiquant des faits de violence concernant le couple formé par la jeune mère de quatre enfants et Savas O., sonn conjoint.n n nUne seconde enquête de plusieurs mois permet désormais d’affirmer que cette habitante du quartier de la Montagne Verte, à Strasbourg, avait aussi déposé une plainte pour menaces de mort près d’un an plus tôt, en janvier 2020. La police a ensuite enquêté et récolté des témoignages explicites sur le danger encouru par la jeune femme, âgée de 25 ans. Elle a aussi été destinataire d’un signalement du bailleur social Habitation Moderne.n n nMais en septembre 2020, au parquet de Strasbourg, le substitut du procureur, Philippe Olivier, a estimé que les faits mis en évidence par les enquêteurs ne valaient qu’un rappel à la loi à destination de son compagnon. Un peu plus de trois mois plus tard, Yasemin Cetindag mourait sous les yeux de ses enfants.n n nÀ plusieurs reprises, Yasemin Cetindag a porté plainte contre son conjoint, pour « harcèlement », « violence » ou encore « menace de mort ». À chaque fois, la mère de quatre enfants a fini par retirer sa plainte. « Elle se disait qu’elle ne pouvait pas priver ses enfants de leur père », témoigne l’une de ses meilleures amiesn n nMais à la suite d’une énième dispute violente émaillée de plusieurs menaces de mort en janvier 2020, Yasemin Cetindag se rend au commissariat de police de Strasbourg. Déterminée à aller jusqu’au bout cette fois, elle porte plainte pour menaces de mort réitérées sur ex-conjoint et demande à ce que Savas O. ne puisse plusn l’approcher.n n nQuelques jours avant le dépôt de plainte du 20 janvier, la police reçoit aussi un témoignage par téléphone. Il décrit…nnnnnn(à suivre…) Lundi 20 juin 2022 – 10h20 / 17h15nnnnO.Nottale« 

Les Chroniques d'Olivier NottaleSociété