France Telecom, Orange et la maison de la Lozère Divergence
Le 12 juin 2018, deux juges du pôle de santé publique de Paris ont décidé de renvoyer devant le tribunal correctionnel, pour « harcèlement moral », Didier Lombard, ancien PDG de France Telecom, ainsi que deux autres anciens hauts cadres de l’entreprise, pour des faits commis en 2006.n nnA cette époque, France Telecom, qui n’était pas encore devenu Orange mais qui n’était plus, et c’est peu de l’écrire, l’administration des postes et télécommunications, les bonnes vieilles PTT, se lance dans une réorganisation en profondeur pour, comme on dit dans ces cas-là, « faire face à la concurrence ». En réalité, comme déjà à l’époque et comme encore plus vrai aujourd’hui, l’objectif était avant tout de plaire aux marchés financiers en dégageant 7 milliards de cash-flow. Le cash-flow, je vous le rappelle, mesure a priori la trésorerie dont dispose une entreprise pour, au hasard, investir. Mais bon, en l’occurrence, c’est surtout pour donner aux actionnaires. Or, y a pas de secret, pour « dégager du cash flow », il faut aussi dégager autre chose, oui, du personnel, vous l’aviez deviné.n nnDu coup, l’objectif du plan Next (en français « prochain » ou « au suivant », mais, en anglais, c’est mieux), initié début 2006, était d’obtenir, en trois ans, le départ de 22 000 salariés et le changement de poste de 14 000 autres. Le « volet social » du plan, appelé lui plan Act (comme « action » ou « au suivant », ça marche aussi) fut, de l’avis général, un plan de départs forcés.nnnnDiffusion lundi 15 octobre – 17h40nnnY.Desrichard«