Des chiens et des hommes Divergence
Cette semaine dans A l’UM la science, Allowen Evin, chercheuse à l’Institut des sciences de l’évolution de Montpellier (Isem) nous parle du volume endocrânien des chiens selon leur race et leurs fonctions. Le reportage nous emmène visiter la collection de zoologie de l’UM avec Audrey Théron. Une émission diffusée tous les mercredis sur Divergence.
Husky, épagneul, staff, boxer ou plutôt chihuahua, teckel et caniche, la population canine en France dépasse aujourd’hui les 9 millions d’individus selon la journaliste Mylène Bertaux auteur en 2024 de l’enquête Toutoute.
Dans ce livre l’heureuse maîtresse d’une bouledogue française observe et donne à voir l’évolution de la place des chiens dans nos vies et dans nos villes allant jusqu’à parler d’un nouveau statut : les dog parents. Et il vrai que les parcs à chien s’apparentent de plus en plus au jardin d’enfants, où il n’est pas rare, aux alentours de 18h, d’entendre les uns s’inquiéter des troubles digestifs ou cutanés de leur labrador tandis que d’autres vantent les qualités d’apprentissage incroyables de leur berger australien probablement HPI.
Et pourtant les 15 000 ans de cohabitation avec l’humain ont eu un effet très net sur nos Leika, Mabrouk, Snow et autres Médor, celui de faire fondre leur cerveau. Car depuis que le chien n’est plus loup son volume endocrânien a été réduit de 20%. Un phénomène que l’on observe chez toutes les espèces domestiquées par rapport à leurs parents sauvages.
Mais ce volume endocrânien est-il corrélé à d’autres caractéristiques telles que la fonction de la race, son tempérament ou sa plus grande capacité à coopérer avec l’humain par exemple ? C’est ce qu’ont voulu savoir Allowen Evin et Ana Balcarcel, chercheuses à l’Institut des sciences de l’évolution de Montpellier (Isem). Elles ont publié une étude intitulée « La fonction et le comportement de la race sont corrélés au volume endocrânien chez le chien domestique » publiée en novembre 2024 dans la revue Biology letters dont Allowen Evin nous parle aujourd’hui.
En seconde partie d’émission nous vous proposons de redécouvrir la collection de zoologie de l’Université de Montpellier avec Audrey Théron, chargée de collection muséales, qui nous fait arpenter les longs couloirs de l’Institut de botanique.