Nous n'avons qu'une terre

De la surpêche et de la pêche illégale

today26/06/2025 4

Arrière-plan
share close

Tout le monde est d’accord pour souligner que le poisson se raréfie et qu’il convient de poursuivre la réglementation de la pêche . Ce n’est pas un fait nouveau.

Dans les années 70 dans le golfe de Gascogne on assistait à de véritables combats en mer et des bateaux brulaient. Les choses se sont un peu calmées avec la création des ZEE , les zones économiques exclusives, ces bandes de mer ou d’océan qui ne peuvent s’étendre au-delà de 200 milles nautiques [soit 370,4 km] , situées entre les eaux territoriales et internationales. Depuis la signature des accords dits de Montegobey en 1982 les états côtiers y sont responsables de leurs actes, mais aussi de la surveillance. Ainsi en Guyane, l’état français est incapable de freiner les flottilles surinamiennes et brésiliennes qui viennent piller l’Acoupa rouge, principales protéines de la population locale, et Patrick Lecante à l’UNOC à Nice est venu dénoncer ces pratiques qui menacent également la survie des tortues luths.

A ces zones règlementées sont venues s’ajouter d’autres espaces règlementés toujours sous responsabilité de l’état côtier : des aires marine protégées.Certes la mise en protection avance trop lentement , mais en Europe entre 1970 et aujourd’hui 25% des stocks étaient bien gérés contre 70 aujourd’hui..

Mais le débat est difficile, car chacun accusent l’Autre, et souvent à juste titre.

Les pêcheurs artisanaux accusent la pêche industrielle; les ONG dénoncent le non respect des AMP , demandant l’interdiction des outils buldozzers; les scientifiques travaillent de plus en plus sur les quotas mais il faut des années pour les faire accepter… Et même quand arrive la loi , comment est elle respectée ? Parfois l’état côtier est complice et vend les ressources du Bien Commun au détriment des citoyen comme on le voit en Afrique où des chalutiers de 150m de long pillent les côtes du Sénégal ou du Kenya jadis très poissonneuses les filets reviennent désormais souvent vides : le poisson se fait rare, notamment à cause des méthodes industrielles et destructrices de certains chalutiers étrangers – chinois, tanzaniens, italiens – qui pillent les fonds marins au mépris des règles. « Le poisson que vous mangez, c’est du poisson volé », fustige Ibrahima Ba, facilitateur de la cogestion des pêches en Mauritanie. Alors on regarde vers l’aquaculture. Il y a quinze ans, un nouveau péril est arrivé : les usines de farine et d’huile de poissons. Ces dernières exploitent les petits poissons pélagiques de la région (sardinelles, chinchards, bongas, maquereaux…) pour les transformer en nourriture pour poissons. Plutôt que de nourrir la population locale, ces précieuses ressources en protéines atterrissent dans l’estomac des saumons, bars et autres poissons d’élevage dont se repaissent les Européens et les Asiatiques.

 

Diffusion vendredi 27 juin 2025 – 12h00

Rediffusion dimanche 29 juin 2025 – 18h00

 

Animé par la journaliste D.Martin-Ferrari

Réalisation A.Rollet


Nous n'avons qu'une terreprochainementSociété

Rate it