De la résistance antibiotique a l’assemblage de satellite Divergence
Bonjour et bienvenue à tous et toutes dans A l’UM la science, l’émission qui vous branche chaque semaine sur l’actualité des laboratoires de l’Université de Montpellier.
C’était il y a plus de dix ans et je m’en souviens pourtant comme si c’était hier. Ce jour-là mon médecin que je consultais pour une énième pyélonéphrite m’annonçait que l’antibiotique utilisé jusque-là ne fonctionnait plus. Allergique à la pénicilline mon arsenal thérapeutique se réduisait donc significativement, provoquant, je le voyais sur le visage de ma toubib, une inquiétude à prendre au sérieux. Je repartais donc cette fois avec dans la poche une ordonnance pour un traitement antibiotique injectable assez costaud. Mon affaire s’est finalement arrangée avec la découverte un peu tardive que je n’avais finalement jamais été allergique à la pénicille : le monde merveilleux des antibiotiques à large spectre s’ouvrait à nouveau à moi mais la question était posée : que se passera-t-il si les antibiotiques ne marchent plus ? Aurais-je pu mourir d’une pneumonie, d’une cystite ou même d’une simple infection dentaire ?
Aujourd’hui l’antibio-resistance provoquerait environ 12 500 décès en France et 33 000 en Europe. Selon La Haute autorités de santé elle pourrait devenir la première cause de mortalité au monde d’ici 2050 avec plus de 10 millions de décès par an si rien n’est fait d’ici là. Au passage, malgré une légère baisse depuis dix ans la France reste un des plus grands consommateurs d’antibiotiques. Cette consommation excessive peut-elle jouer un rôle dans le développement des résistances ? Somme- nous davantage touchés que nos voisins européens, africains ? Américains ? Y’a -t-il d’autres facteurs capables d’expliquer l’amplification de cette résistance ? C’est notre sujet du jour.
Une étude publiée dans la revue elife, fournit de nouveaux éléments pour mieux comprendre la répartition, à l’échelle mondiale, des gènes de résistance a une catégorie d’antibiotiques et fournit quelques pistes pour contrôler ce phénomène qui pourrait provoquer la crise sanitaire la plus préoccupante des prochaines décennies.
Avec nous pour en parler dans le studio de Divergence, Stéphanie Bedhomme, chercheuse au Cefe le centre d’écologie fonctionnelle et évolutive, et une des deux auteures de ce papier intitulé « L’écologie, plus que la consommation d’antibiotiques, est le principal prédicteur de la distribution mondiale des enzymes modificatrices des aminoglycosides ».
En deuxième partie d’émission nous irons au centre spatial universitaire de Montpellier pour découvrir l’assemblage d’un satellite enfin Agnès Pesenti viendra nous parler du dernier Bar des sciences qui aura lieu le 25 mai.
A l’UM la science vous avez le programme c’est parti !
Diffusion mercredi 17 mai 2023 – 18h00
Rediffusion jeudi 18 mai 2023 – 12
Animation L.Lecherbonnier / A.Periault
Réalisation N.Charmetant