De la douleur au microtomographe

Bonjour et bienvenus à tous et toutes dans A l’UM la science, l’émission qui vous branche chaque semaine sur l’actualité des laboratoires de l’Université de Montpellier et de ses partenaires.

Comme moi vous avez sans doute déjà entendu l’expression : « Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Comme moi peut-être vous êtes-vous déjà posé la question du bienfondé de cette expression. En effet de la même manière qu’une assiette fêlée à la suite d’un choc restera toujours plus fragile qu’une assiette qui n’a pas été fêlée, il m’a semblé en grandissant que chaque nouveau coup du sort, chaque nouveau choc à défaut de nous rendre plus résistants ne faisait que réactiver les blessures anciennes provoquant non seulement de l’appréhension mais aussi une forme d’hypersensibilité.

Et s’il en était de même pour la douleur ? Si l’exposition à des douleurs au lieu de nous y rendre insensible ne faisait que nous y rendre plus sensible. En 2014, une vaste enquête menée en France annonçait le chiffre de 20 millions de français, 20 millions de français concernés par des douleurs dites chroniques. Céphalées et maux de dos en tête. Sur ces 20 millions 40% déclaraient avoir subi des répercussions directes au travail et 28% affirmaient que la douleur est parfois si forte qu’elles occasionnaient chez eux des pensées morbides ou suicidaires. La preuve que parfois ce qui ne nous tue pas, nous donne envie de mourir.
Pourtant depuis une trentaine d’années maintenant les pouvoirs publics se sont emparés de la question de la douleur en mettant un place un cadre juridique pour améliorer sa prise en charge, la science a également avancé. En 2019 des chercheurs de l’Institut des neurosciences de Montpellier mettait en évidence les mécanismes responsables de l’installation et du maintien de la douleur chronique neuropathique en identifiant le rôle joué par le récepteur FLT3 situé sur les neurones générant la douleur et son partenaire la molécule FL.
Pour aller plus loin cette équipe s’est penchée plus précisément sur ce passage de la douleur aigue à la douleur chronique et sur le lien entre exposition répétée à la douleur et trouble dépressif. Notre invité est chercheur à l’Institut de neuroscience de Montpellier il co-signe ce papier intitulé : « L’activation du FLT3 neuronal favorise des comportements exagérés sensoriels et émotionnels liés à la douleur facilitant la transition de la douleur aiguë à la douleur chronique » publié dans Progress in neurobiology.
Cyril Rivat bonjour.

Elle aussi revient de façon chronique toutes les semaines dans votre poste à mes côtés pour mener cette interview Aline Périault.

En deuxième partie d’émission nous irons à l’Institut des sciences de l’évolution de Montpellier pour y découvrir le fonctionnement d’un microtomographe 3D.

Enfin notre invité de dernière minute est désormais une habituée, Agnès Pesenti de la culture scientifique vient nous présenter le prochain bar des sciences.

 

 

Diffusion mercredi 8 février 2023 – 18h00
Rediffusion jeudi 9 février 2023 – 12h00

Animation L.Lecherbonnier / A.Periault
Réalisation T.Chevalier

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