Carillion, ou les actionnaires et l’arroseur arrosé
Le 15 janvier 2018, la société Carillion, deuxième groupe anglais de bâtiment et de travaux publics, s’est déclarée en faillite. Comme on en est à la radio, je précise que « Carillion », ça s’écrit comme un carillon, mais avec un deuxième i. C’est bien connu, les anglais, ils ne font jamais rien comme les autres. Les causes de la faillite de Carillion sont un tel cas d’école des conséquences que peuvent avoir, sur l’économie réelle, la rapacité, le cynisme et l’inconséquence de nos amis financiers que vous allez croire que je l’ai fait exprès. Ben non, c’est juste que je lis les journaux au lieu de regarder la télé ou d’écouter France Info, MOI.n Carillion n’était pas n’importe quelle entreprise, c’était un géant employant 43 000 personnes avec, en 2016, un chiffre d’affaires de 6 milliards d’euros. Les entreprises du bâtiment sont souvent, financièrement, des entreprises à risques. Entre les chantiers qui dérapent, soit en termes de délais soit en termes de coûts, et les retards de paiement de la part des commanditaires, il faut avoir une solide trésorerie pour faire face aux aléas qui peuvent se présenter. Quand vous avez votre petite entreprise à, au hasard, Sommières, et que vous employez deux apprentis, ça peut avoir rapidement des conséquences fâcheuses. Mais normalement, quand vous employés 43 000 personnes, vous avez de quoi voir venir.nnnDiffusion lundi 9 avril 2018 – 17h40nnnY.Desrichard«
