Candy Crush et l’obscénité boursière Divergence
Je vous préviens amicalement, ceux qui aiment jouer sur leur téléphone portable risquent de trouver cette chronique, comment dire, un brin condescendante. Je les rassure tout de suite : c’est le but.nnLe 26 mars 2014, la société King Digital Entertainment, à l’origine, entre autres merveilles, du jeu sur téléphone portable appelé « Candy Crush », en son temps le jeu « le plus joué au monde », parvient à lever 7,1 milliards de dollars lors de sa première cotation à la bourse de New York. Rappelons à ceux qui n’ont pas découvert les joies addictives du téléphone « intelligent » (autrement appelé « smartphone »), que le but du jeu « Candy Crush » est de faire écraser des bonbons colorés en associant des combinaisons d’au moins trois bonbons, afin de remplir l’objectif du niveau et de marquer un maximum de points.nnLe jeu en lui-même est gratuit, ce qui, en partant du principe que la cotation en bourse d’une entreprise implique au moins que celle-ci vende quelque chose à quelqu’un, aurait pu poser un léger problème pour une levée de fonds aussi massive. Aussi bien n’est-ce pas le produit lui-même que les concepteurs de « Candy Crush » ont coté en bourse, mais un certain nombre de services annexes vendus, donc, aux joueurs les plus accrocs. Autre léger obstacle, la capitalisation à 7 milliards de dollars représentait environ 4 à 5 fois la valeur du chiffre d’affaires de la société King Digital Entertainment au moment de son entrée en bourse, sans même parler du montant de ses bénéfices. nnnnDiffusion lundi 26 mars 2018 – 10h40 / 17h40nnnY.Desrichardn »