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Les Chroniques d'Olivier Nottale

A l’hôpital on ne soigne plus beaucoup, on ferme !

today23/11/2021 1

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    A l’hôpital on ne soigne plus beaucoup, on ferme ! Divergence


Le 13 NOVEMBRE 2021 CAROLINE COQ-CHODORGE écrit dans Médiapart :n n Y a-t-il 20 % ou 5 % de lits d’hôpitaux fermés en ce début d’hiver ?n n L’administration joue sur les chiffres, en ne communiquant que les fermetures définitives.n n Mais l’ampleur du phénomène devient plus qu’inquiétant.n n Est-il possible de mesurer l’ampleur de la crise qui frappe l’hôpital public, année après année, avant, pendant et après le Covid ?n n Dans son avis du 5 octobre dernier, le Conseil scientifique alertait sur l’état d’« épuisement des soignants »n n Le Conseil scientifique glissait alors un chiffre : selon ses calculs, à partir de « données concordantes recueillies auprès des grandes structures hospitalières du pays », « environ 20 % » des lits d’hôpitaux seraient fermés, dans « tous les secteurs », en raison d’une pénurie d’infirmières.n n Le ministre de la santé et de l’optimisme Olivier Véran l’a « contesté » devant l’Assemblée nationale.n n S’il a reconnu des « difficultés réelles », il les a aussi relativisées.n n Là où ils sont confrontés à une pénurie de personnel vertigineuse, à des fermetures de lits qui fragilisent l’offre de soins, les hospitaliers ne décolèrent pas. « La première solution à la crise, c’est d’arrêter de dénier la réalité, d’admettre qu’il y a un problème, plutôt que de s’arranger avec les chiffres.n n Les chiffres sont affolants en Île-de-France : fin octobre, par rapport au capacitaire installé, 18 % des lits étaient fermés en soins  critiques, 15 % en hospitalisation conventionnelle.n n En pédiatrie, les fermetures touchent tous les grands CHU en France : à Lyon, ont été décidées des déprogrammations d’hospitalisations, lorsqu’« elles ne mettent pas en péril les enfants »n n Dans de nombreux hôpitaux, ces services de pédiatrie, déjà en souffrance, doivent aussi soutenir la pédopsychiatrie, sinistrée : en Île-de-France, « nous estimons que 25 à 30 % des lits de pédiatrie sont occupés par des adolescents “psy”, parfois en unités de tout petits »n n Les pédiatres jonglent donc entre les urgences : « On fait aussi sortir les enfants plus vite, trop vite, explique la professeure  Desguerre. J’ai des enfants épileptiques qui font 10 crises par jour.  Je les fais sortir quand ils n’en font plus que huit, en proposant des téléconsultations. C’est un stress énorme pour les parents, on les maltraite. Et c’est une prise de risque, des montées d’adrénaline pour les soignants, qui épuisent physiquement et moralement. »n n Entre chefs de service, on se prête des infirmières pour pouvoir rouvrir des lits là où les besoins sont les plus criants. C’est une déshumanisation des soins,nnnnnnDiffusion lundi 22 novembre 2021 – 10h20 / 17h15nnnnnO.Nottale« 


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