S’achemine-t-on vers la crise ? Divergence
Vous connaissez l’adage : « Quand le bâtiment va, tout va ». Depuis que, comme ne le disait pas le général de Gaulle, la politique de l’Etat se fait à la corbeille, c’est-à-dire, pour vous le traduire en français, que les banques et les institutions financières gouvernent la planète et imposent leurs « règles », entre guillemets, « règles », à l’économie mondiale, on a aussi coutume de dire, « Quand les marchés sont euphoriques, c’est que tout va bien ». Puisque, c’est bien connu, les marchés, organisation soigneusement rationnelle basée sur l’exploitation de modèles mathématiques sophistiqués, sont l’exact reflet de la situation économique du monde dit « réel », même si, quand on pense à la saison 12 des « Marseillais à Los Angeles », on peut avoir des doutes sur la notion même de « réel ».n nnnLe problème, c’est que, comme le disait toujours le général de Gaulle, « les faits sont têtus ». Les bourses sont euphoriques, les liquidités coulent à flots, le marché ne s’est presque jamais aussi bien porté – il faut remonter à 2008 pour ça. Pour autant, il n’en est pas de même de l’économie, donc, réelle. En fait, la croissance mondiale ralentit un peu partout, et même des pays comme la Chine et les Etats-Unis trumpiennes ne sont plus aussi flambants qu’ils l’ont été. Il paraît même que l’économie allemande va entrer en récession, un comble si on songe que c’est pour la stabilité de l’économie allemande qu’on a sacrifié la Grèce et qu’on maintient une politique européenne monétaire qui privilégie les intérêts financiers privés aux dépens de l’action des états.nnnnnDiffusion lundi 4 octobre 2019 – 10h40 / 17h40nnnY.Desrichard«