Interview de Samira Sedira pour son roman La faute à Saddam"" Divergence
On peut être sûr qu’elle détesterait être qualifiée comme cela, mais Samira Sedira est une « femme qui a vécu », là où beaucoup d’écrivains français se sont contentés de vivoter, et nous le racontent avec forces détails qui n’intéressent pas grand monde.nNée en Algérie, elle a grandi à la Seyne-sur-Mer et, grâce à sa volonté, a réussi à échapper à un destin tout tracé pour devenir, entre autres, comédienne, femme de ménage, romancière. Son premier roman, « L’odeur des planches », devient une pièce de théâtre, jouée par Sandrine Bonnaire. Le deuxième, « Majda en août », qui raconte la vie d’une famille algéro-tunisienne à la Ciotat a, sans doute, beaucoup d’autobiographique, mais l’auteur sait garder la distance réglementaire avec la fiction qu’elle crée – ce qui est le propre des bons écrivains.nLe troisième, « La faute à Saddam », nous ramène au temps de la première guerre du Golfe, après l’invasion du Koweit par l’armée irakienne de Saddam Hussein, en août 1990. Cette guerre est vécue par deux enfants de Toulon, l’un, comme on dit, « issu de l’immigration » italienne, Cesare, l’autre, maghrébine, Adel. Mais, c’est à une autre guerre qu’Adel, engagé pour affirmer sa citoyenneté française, va se trouver confronté, dans un roman cruel et impitoyable, dont il n’est pas besoin de souligner l’actualité, hélas jamais démentie.nInterview de Samira Sedira, dans Rock’n Pages.n