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Mélimélomane

Wolfgang Amadeo

today31/10/2023 21 1

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    Wolfgang Amadeo maos


Le plaisir et l’intérêt que nous avons éprouvé lors d’un récent concert nous a donné envie de le prolonger au travers de ce numéro de Mélimélomane. Il s’agissait d’un concert consacré au jeune Mozart, qui était aussi le premier concert où Philippe Jaroussky à dirigeait l’orchestre de Montpellier.

Le programme nous permettait de découvrir des œuvres composées par ce jeune adolescent, de 14 ou 16 ans : airs de concerts, extrait d’opéras ou symphonies. Des œuvres composées entre 1770 et 1772, période à laquelle le jeune Wolfgang fit trois fois le voyage en Italie avec son père Leopold. De tels voyages, Leopold en a déjà organisé plusieurs pour faire connaitre ses enfants, le frère et sa sœur ainée, et faire découvrir au monde leurs talents précoces. Paris, Londres, La Haye, à nouveau Paris puis Vienne. A l’hiver 1769-70, le père et le fils partent pour un voyage de 15 mois en Italie. La sœur, Nannerl, ne sera pas du voyage, car le cout est trop important nous dit l’historien Jean Massin. Par ailleurs, si Nannerl est une bonne interprète elle n’a pas, pour la composition, tout le talent de son « petit frère » et Leopold met désormais toute son énergie à pousser son fils dans cet art où il étonne déjà ses contemporains. En ce temps, le genre majeur de la musique, c’est l’opéra, et l’Italie en est la patrie. Un tel voyage s’imposait donc.

De ces voyages et séjours dans les villes italiennes, on trouve le récit dans la correspondance familiale, alimentée autant par le père que par le fils, qui sait déjà jongler avec les langues, que ce soit l’allemand, le parler de Salzburg, sa ville natale, ou l’italien. C’est à partir de cette correspondance, des découvertes, des rencontres et des amitiés dont elle témoigne que nous avons construit ce numéro de Mélimélomane.

Les extraits musicaux diffusés :

  • Pietro Alessandro Guglielmi – Ruggiero (Nel suo dolor ristretto) – Filippo Minecia (haute-contre), Orchestra Farnesiana, Luca Oberti
  • Pietro Alessandro Guglielmi –Il Paradiso perduto (Sinfonia) – Orchestra da Camera Pietro Alessandro Guglielmi, Paolo Biancalana
  • Johann Adolf Hasse – Demetrio (Dal mio ben che tanto amai) – Terry Wey (haute-contre), Vivica Genaux (mezzo-soprano), Bach Consort Wien, Rubén Dubrovsky
  • Johann Adolf Hasse – Ruggiero (Di quello ch’io provo) – Valer Sabadus (haute-contre) et le Concerto Köln
  • Michael Haydn – Menuetto MH354 – Concilium musicum Wien dirigé par Paul Angerer
  • Nicolo Jommelli – Armida abandonata (Sinfonia / Ah! Ti sento / Oddio, Furor, Dispetto) – Anette Dasch (soprano), Bayerische Kammerphilharmonie, David Syrus
  • Gian Francesco di Majo – sonate n°9, en sol mineur – Emanuele Cardi, orgue

Les sources qui ont permis de documenter cette émission :

  • Correspondance de Mozart – traduction et édition par Henri de Curzon (Plon, 1928)
  • Wolfgang Amadeus Mozart – Jean et Brigitte Massin (Fayard, 1970)
  • Grove’s Dictionnary of Music and Musicians (edition de 1982)

Diffusion : mardi 31 octobre à 15h et dimanche 5 novembre à 9h30 (2023)

Animation et réalisation : Marc Ossorguine


MélimélomaneMusique

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