« Musique » e(s)t féminin

06/06/2023 5

Cette semaine Mélimélomane se déclinera au féminin. On pourrait y voir un effet de mode, ou le souci d’un nouveau conformisme qui chercherait à compenser un ancien conformisme masculiniste dans la musique et l’histoire de la musique. Nous vous laissons juge de la chose et nous contenterons de nous faire l’écho de ce qui ressemble tout de même à un mouvement de fond avec la reconnaissance de plus en plus de musiciennes sur les scènes de par le monde, tout particulièrement en ce qui concerna la composition et la direction d’orchestre, domaines encore fortement masculin.

Que ce soit dans le monde de l’édition, au programme des concerts, dans les studios ou les institutions d’enseignement, les évolutions de ces dernières années montrent clairement un affaiblissement, voire un effacement des représentations et certitudes concernant les inadéquations entre le fait d’être femme (qu’il s’agisse de sexe ou de genre) et celui de pratiquer la musique au plus haut niveau. Sans être forcément un farouche défenseur de la parité arithmétique dans les programmes de concerts ou dans les effectifs des orchestres, reconnaissons qu’une dose de discrimination positive ne fera de mal à personne après de longues, très longues années de discrimination négative.

Au programme :

Augusta Holmès (1847-1903) – Irlande (1882) – Orchestre Philharmonique de Rhénanie-Palatinat – Samuel Friedmann
Anahita Abbasi (1985) – Sirventes (2017) – Amahl Arulanandam (violoncelle) et Nathan Petitpas (percussions) →le site de Anahita Abbasi
Betsy Jolas (1926) – Little Summer Suite (2016) – Orchestre national de Metz Grand Est dirigé par David Reiland
Nassim Khorassani – Growth (2017) – Katherine Bormann (violon), Eliesha Nelson (alto) et Brian Thornton (violoncelle) → le site de Nassim Khorassani
Elisabeth Jacquet de la Guerre – 3e suite pour clavecin (Sarabande, Gigue et Chaconne) par Blandine Verlet (clavecin)