La société du concours, l’empire des classements scolaires Divergence
Que ce soit à Polytechnique ou dans l’émission « Top Chef », le concours s’est imposé comme la principale mesure du mérite individuel. Avec ses méthodes : épreuves, jury, hiérarchie. Et avec ses corollaires : compétition, stress, inégalités en tous genres. De l’ENA à Oxford en passant par le Gao Kao chinois, ce mode de classement ne cesse de favoriser la reproduction sociale.nnn Pourtant, il s’est diffusé à de nouveaux espaces, bien au-delà des grandes écoles. Pour répondre aux critiques qu’on leur adresse depuis un demi-siècle, les institutions d’élite ont reformulé leurs modes de sélection, mais sans toujours en modifier la nature. Ainsi se perpétue la société du concours, avec sa frénésie de sélection et sa mise en concurrence généralisée. Nous en sommes à la fois les produits et les victimes.nnnChercheuse associée à Sciences Po, Annabelle Allouch est maîtresse de conférences en sociologie à l’université de Picardie-Jules Verne.nnnnnDiffusion mercredi 5 décembre 2018 – 20h00 en direct du Centre Rabelais de MontpelliernRediffusion samedi 8 décembre 2018 – 14h00nn »