play_arrow
Dissonance cognitive
-
play_arrow
Dissonance cognitive Divergence
Aujourd’hui je vous parle d’une dissonance cognitive. Dissonance entre une image moderne, propre et verte où nos voitures et vélos électriques ne polluent pas, où nos maisons sont chauffées par des énergies renouvelables bonnes pour la nature et où nous pouvons continuer de consommer le produit de nos industries sans culpabilité, car elles affichent un bilan carbone proche de zéro. En face de cette image, il y a l’autre, la vieille, la moche. Celle de nos sociétés gavées aux énergie fossiles noires, sales, toxiques incarnées par la mine de charbon de Germinal ou par les mines d’or et leurs rivières d’arsenic. Une image dépassé, une image du passé.
Et pourtant le devoir de réalité nous impose à nous européens, états-uniens, canadiens, australien, russe ou chinois, de superposer ces deux images pour intégrer l’idée que la transition énergétique à un coût et que ce n’est pas nous qui le payons. Nos batteries, nos panneaux solaires, nos éoliennes ont un vilain défaut, la gourmandise et Llithium, cobalt, nickel, cuivre ou autre zinc et aluminium sont leur péché mignon. Selon le scénario Zéro Émission Net d’ici 2050 (NZE), les besoins en minéraux qu’on appelle critiques devrait augmenter de 1,5 à 7 fois d’ici 2030. Et qui dit minerais dit…mine. Vous la voyez revenir l’image, la sale, la moche, la toxique. Celle de l’accaparement des terres arables, celle de la faim, celle des dégâts écologiques irréversibles, celles du travail des enfants.
En utilisant des données ouvertes notre invité et son équipes ont cartographié le réseau minier transnational actuel liant les pays investisseurs et les pays cibles pour mettre en évidence les injustices distributives et la répartition inéquitable des coûts sociaux et environnementaux de l’extraction des ressources.
Il a publié dans la Revue perspective de développement mondial, un article intitulé Ressources minière : la vérité dérangeante de la transition énergétique.
Roberto Interdonato est chercheur au CIRAD dans l’équipe Tetis, il cosigne cette étude avec Jéremy Bourgoin en détachement à Rome en ce moment.
Le reportage nous emmène encore une fois au Pôle chimie Balard sur la plateforme de résonance magnétique nucléaire avec Aurélien Lebrun.
Enfin l’invité de dernière minute s’appelle Thomas Pichery, il est chargé de communication au développement durable à l’UM et il nous présente la Fête de la science qui commence ce week-end.
A l’UM la science vous avez le programme c’est parti !
Diffusion mercredi 2 octobre 2024 – 18h00
Rediffusion jeudi 3 octobre 2024 – 12h00
Animation L.Lecherbonnier / A.Periault
Réalisation T.Chevalier
