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A l’occasion d’un concert de Noël complètement « british », le 166e numéro de Mélimélomane est consacré à trois ladies qui investirent un monde musical encore très masculin dès la première moitié du XXe siècle. Trois musiciennes qui furent donc des pionnières comme compositrice, mais aussi comme cheffes d’orchestre, ce qui était encore plus rare jusqu’à tout récemment.

Trois compositrice que l’on découvre et re-découvre depuis quelques années notamment au travers des enregistrements consacrés à leurs œuvres qui en encouragent aussi l’inscription au programme de concerts, surtout au Royaume Uni pour l’instant, mais pas seulement.

Par ordre chronologique, la première est Grace Williams (1906-1977), compositrice galloise qui fit ses premières études musicales à Cardiff puis les compléta au prestigieux Royal College of Music de Londres, auprès de Ralph Vaughan-Williams et de Gordon Jacob. Très attaché à son pays d’origine elle sera aussi la première compositrice britannique à écrire pour le cinéma dès 1949.

C’est sur les bancs du Royal College of Music qu’Imogen Holst (1907-1984) et Grace William firent connaissance. Fille unique de Gustav Holst, elle mènera de front une carrière de compositrice et de cheffe d’orchestre. Pendant 12 années, jusqu’en 1964, elle sera l’assistante du compositeur Benjamin Britten et animera le festival international d’Aldeburgh que celui-ci avait créé en 1948. Une part importante de son activité était tournée vers la promotion et l’accompagnement de la pratique amateur dans les campagnes anglaises.

Ruth Gipps à la baguette

Ruth Gipps (1921-1999), cadette des deux précédentes de quelques années fréquentera aussi le Royal College of Music auprès des mêmes enseignants. C’est pendant les années de la 2e Guerre mondiale qu’elle fit ses premiers pas en tant que musicienne professionnelle, jouant le hautbois ou le cor anglais. Ne lâchant pas prise face à l’hostilité parfois vive de musiciens n’acceptant pas de voir de jeunes femmes prendre place dans leur milieu « réservé », elle s’imposera comme musicienne, compositrice, cheffe d’orchestre (elle créa son propre orchestre en 1955, le London Repertoire Orchestra).

Trois compositrices et musiciennes à découvrir et que vous retrouverez sans doute dans de prochain numéro de Mélimélomane (nous avions déjà programmé Death on the Pale Horse de Ruth Gipps).

Grace Williams

Au programme :

  • Imogen Holst
    • The Fall of the Leaf (1962) – ensemble Court Lane Music
    • Five Short Pieces (1934) – Toccata ; Nocturne – Duncan Honeybourne, piano
    • String Quintet (1982) – III. Theme & variations – ensemble Court Lane Music
  • Grace Williams
    • Sea Sketches (1944) – III. Channel Sirens / IV. Breakers – Ostrobothnian Chamber Orchestra dirigé par Malin Broman
    • Concerto pour violon (1950) – III. Allegro con spirito – Geneva Lewis (violon), BBC National Orchestra of Wales dirigé par Jaime Martín
  • Ruth Gipps
    • Sea-Weed Song (1940) – Julian Koch (cor anglais) et Michael McHale (piano)
    • Concerto pour cor (1968) – II. Allegretto – Ben Goldscheider (cor) et le Philharmonia Orchestra dirigé par Lee Reynolds

Animation : Marc Ossorguine

Réalisation : Oriane Castan

Image de une : Imogen Holst

Diffusions : dimanche 14 décembre 2025 (9h30) et mardi 16 décembre (15h)


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