Le livre noir des crimes environnementaux
Marc Lomazzi est journaliste, ex rédacteur adjoint en chef du Parisien. Il vient de publier « le livre noir de la criminalité verte » chez Calman Levy. Il esttte semaine et son ouvrage se dévore comme un polar . L’ennui c’est que tout ce qui est décrit relève du crime organisé et du pur réel.
C’est la quatrième enquête que nous révèle ce journaliste chevronné dans un livre noir relatant des malversations, des crimes même, suite à de longues recherches souvent difficiles et reposant sur des témoignages « Écoutes, filatures, indics, infiltrations, « mules », go fast… Nous ne sommes ni à la brigade des stupéfiants ni à la brigade criminelle, mais avec des enquêteurs des douanes, de la gendarmerie ou de l’Office français de la biodiversité (OFB) qui traquent les trafiquants d’espèces sauvages, de pesticides, de bois tropicaux ou de déchets toxiques. « Ainsi commence ce livre qui nous révèle que la criminalité environnementale selon Interpol « aurait bondi de 40 % dans le monde en dix ans et grimpé plusieurs marches dans la hiérarchie du crime organisé au point de se classer désormais au quatrième rang derrière le trafic de drogue, la contrefaçon et la traite d’êtres humains.…rapportant selon Interpol toujours « entre 80 et 230 milliards de dollars par an. C’est trois à dix fois le chiffre d’affaires annuel de McDonald’s ! »
En bout de chaîne, le crime environnemental prospère grâce à la complicité des sites de vente en ligne qui écoulent les produits, mais aussi à l’inconscience des consommateurs qui les achètent. »Pour ne citer que ces quelques exemples, 15 à 30 % du bois tropical vendu dans le monde pour fabriquer les meubles ou le parquet de notre salon est d’origine criminelle. Un poisson sur cinq est issu de la pêche illégale et 90 % de nos téléviseurs, ordinateurs et portables alimentent, une fois jetés au rebut, le trafic planétaire des déchets électroniques. Des filières crapuleuses ont également fait main basse sur une partie du marché des animaux de compagnie. C’est ainsi que chaque année, 75 000 chiens de race seraient volés en France, et 50 000 autres importés illégalement depuis les pays de l’Est. »
Avec Marc Lomazzi nous sommes revenus sur quelques trafics mais il y en a bien d’autres, car nos réglementations dévoilent des failles béantes. .Les arnaqueurs, en bons chasseurs de prime, guettent toutes les occasions et se reposent sur copinages et collusions
A retrouver « le livre noir de la criminalité verte chez Calaman levy.
Diffusion vendredi 17 octobre 2025 – 12h00
Rediffusion dimanche 19 octobre 2025 – 18h00
Animé par la journaliste D.Martin-Ferrari
Réalisation A.Rollet
