Violences policières, un sujet tabou ? Divergence
Pensons ensemble, mais pas avec n’importe qui !
Françoise VERNA -pour La Marseillaise- et Olivier NOTTALE -pour DIVERGENCE FM vont vous proposer un nouveau « Quoi de Neuf ? » émission hebdomadaire « politico-sociétale » d’une heure diffusée le lundi à 18h et rediffusée le mardi à midi.
Pour nous écouter : le 93.9Mz ou aussi le DAB+ (la radio numérique terrestre) et bien sûr sur notre site en streaming puis en podcast après la diffusion.
Pour nous lire : un résumé papier dans La Marseille hebdo tous les vendredis suivants la date de la diffusion..
Aujourd’hui ils s’engagent sur un terrain délicat : celui des violences policières dans notre démocratie.
À l’occasion de la venue d’Arié ALIMI, avocat parisien engagé dans de nombreuses affaires liées aux violences policières, membre du bureau national de la LDH et auteur de « L’Etat hors-la-loi : logiques des violences policières » paru en 2023
Une Conférence-débat se déroulera le jeudi 1 février à partir de 19h à la Carmagnole, 10 rue Haguenot, organisée par Ligue des Droits de l’Homme, Observatoire Montpelliérain des Libertés Publiques et des Pratiques Policières, La Carmagnole et la librairie « le Grain des mots ».
Dans cette émission nous recevons : Jean-Jacques GANDINI initiateur de l’Observatoire Montpelliérain des Libertés Publiques et des Pratiques Policières contact : olmontpellier@protomail.com, nous aurons aussi Jean-Philippe MARTIN pour représenter la Carmagnole qui est un espace coopératif alternatif et solidaire https://lacarmagnole.fr/. À DIVERGENCE FM nous présentons régulièrement les évènements de ce lieu si important pour que vive le débat démocratique et à noter que Jean-Philippe MARTIN est aussi un auteur spécialite de la confédaration paysanne…
En fin d’émission, nous échangerons aussi avec Arié ALIMI au téléphone, qui a accepté de nous répondre malgré son agenda… digne d’un ministre de l’intérieur !
Lors du mouvement social contre le projet de réforme des retraites en France de 2023, il est saisi par une dizaine de gardés à vue, dont les arrestations ont essentiellement eu lieu « dans des nasses », technique consistant à barrer toutes les rues puis encercler progressivement un grand nombre de manifestants…
À notre menu copieux et un indigeste : les unités de maintien de l’ordre dont la tristement célèbre Brav-m accusée de violences contre des manifestants, les armes dites « intermédiaires » utilisées par la police et la gendarmerie.
Gaz lacrymogènes, grenades explosives, lanceur de balles de défense, matraques… Armes alternatives aux armes à feu. Ce type d’arme est principalement utilisé dans des opérations de maintien de l’ordre, pour neutraliser la ou les cibles. On parle d’armes à létalité réduite et non pas d’armes non létales, car bien qu’elles ne soient pas conçues pour tuer, elles peuvent tout de même avoir des conséquences mortelles, en fonction de la manière dont elles sont utilisées.
Selon Amnesty international : « En France, les violences policières sont une réalité. Depuis des années, nous alertons sur les réponses disproportionnées des forces de l’ordre lors de leurs interventions dans les manifestations. Et les victimes de ces violences rencontrent des difficultés d’accès à la justice. »
En présentation de l’ouvrage d’Arié ALIMI sur le site de La Découverte on peut lire : « La multiplication récente des violences policières, des morts et des blessés qu’elles ont entraînés, a rappelé à quel point l’usage de la force est corrélé au pouvoir d’État(…) les violences qui ont conduit à la mort de Nahel M., à celle de Rémi Fraisse, à celle de Cédric Chouviat, comme celles qui ont consisté à mettre à genoux les lycéens de Mantes-la-Jolie ou à mutiler des gilets jaunes n’ont ni les mêmes modalités ni les mêmes rationalités…
Fondé sur l’analyse des dossiers judiciaires auxquels l’auteur a eu accès, ce livre montre que les armes, les techniques, les pratiques et les objectifs, ainsi que les réactions politico-médiatiques et les traitements judiciaires diffèrent selon que les violences ciblent une expression politique, l’exercice d’une liberté de circulation ou la simple appartenance ethno-raciale… Discipliner, punir, instaurer ou restaurer un rapport de domination, territorialiser l’espace public, l’espace privé, les flux de circulation et, dans les cas les plus extrêmes, exprimer une violence pure – celle de l’antique pouvoir de vie et de mort –, telles sont les différentes fonctions des violences policières. Question plus fondamentale : la violence est-elle constitutive du pouvoir, un moyen de son exercice ou une condition de sa possibilité ? »
Une heure de ce « Quoi de Neuf ? » pour aborder ce sujet qui fâche.
Diffusion lundi 29 janvier 2024 – 18h00
Rediffusion mardi 30 janvier 2024 – 12h00
Animation F.Verna / O.Nottale
Réalisation A.Rollet