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Mélimélomane

Musique et politique

today16/06/2020 1

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    Musique et politique Divergence


Lors de notre précédente émission nous vous avions parlé d’une récente publication avec le dernier numéro de Manière de voir édité par Le Monde Diplomatique. Ce numéro porte sur une question qui concerne en effet mélimélomane : musique et politique. La thématique est vaste et touche autant les musiques dites populaires » que la musique dite « savante », « classique » ou « contemporaine ». Les pratiques culturelles liées à ces différentes musiques concernent des publics que les statisticiens savent catégoriser selon le niveau d’éducation, les niveau de revenus, l’âge ou le sexe, mais aussi selon le lieu de résidence ou le type de profession. Autant de données que recueillent périodiquement le ministère de la culture pour promouvoir, ou tenter de promouvoir telle ou telle pratique. Mais cette question des pratiques et des politiques culturelles n’est qu’une des dimensions des rapports entre musique et politique. On peut aussi s’intéresser, bien entendu, à la façon dont telle ou telle musique, telle composition ou telle interprétation, est le reflet de ce qui se passe dans le monde de la politique, quand elles n’en deviennent pas des acteurs ou des victimes. Qu’il s’agisse des interprètes, des compositeurs ou des œuvres, la question est rarement innocente et tout aussi rarement neutre. Mais si une lecture politique d’une œuvre musicale quelle qu’elle soit est toujours possible, cela ne veut peut-être pas forcément dire que toute œuvre musicale est politique, consciemment ou inconsciemment. Il y aurait aussi à dire sur les musiques et les œuvres qui ont fait l’objet d’un usage politique, avec ou sans l’assentiment de leurs créateurs.n Nous aborderons cette question au travers, notamment, de la censure esthétique et idéologique qui se déchaîna à partir des années 30 en Union soviétique pour culminer en 1948 à l’occasion du Congrès de l’Union des compositeurs et dans les dernières années du pouvoir de Staline et du diligent Jdanov. Une politique culturelle qui soulève de vraies question et qui a son pendant dans d’autres pays du monde auxquels on ne pense pas forcément tout de suite…n n la playlistn

  • Giuseppe Verdi – Nabucco, choeur des esclaves, « Va pensiero » – Orchestre, chœur et public de l’Opéra de Rome dirigés par Riccardo Muti – mars 2011 – vidéo sur internet
  • Dmitri Chostakovitch – 8e symphonie (3e mouvement – Allegro non troppo) – Evgueni Mravinsky dirige la philharmonie de Léningrad en 1947
  • Vissarion Shebaline – Chœur des gardes extrait du film Glinka (1946) – Chœur de chambre du Conservatoire russe dirigé par Nicolaï Khodzinsky – CD Toccata Classics
  • Vissarion Shebaline – 3e symphonie (3e mouvement) – Orchestre de la radio d’URSS dirigé par Valeri Gerguiev
  • Miaskovsky – Symphonie n°26, « sur des thèmes russes » – Orchestre symphonique d’URSS dirigé par Evgueni Svetlanov
  • JS Bach – 6e partita pour clavecin, en mi mineur, BWV 830 – Jean-Luc Ho, clavecin- 2015 – CD NoMadMusic

n référencesn

  • Krzysztof Meyer – Dimitri Chostakovitch – Fayard, 1994
  • Nestiev – Prokofiev – Editions du Chêne, 1946
  • Michel Dorigné – Serge Prokofiev – Fayard, 1994
  • Aaron Copland & Vivian Perlis – Copland, 1900 through 1942 (1er volume de la biographie) – 1re ed 1984 (USA)

n Des remarques, idées, propositions ?… → melimelomane@zaclys.netn n Diffusion : mardi 16 juin 2020 15h03nRediffusions : jeudi 18 juin 2020 15h03 et dimanche 21 juin 2020 9h30n n Animation : M OssorguinenRéalisation : M Ossorguine« 


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